Sécu : les médecins souhaitent que les efforts de rigueur soient mieux partagés

La Confédération des syndicats médicaux français (CMSF) regrette que les économies réclamées par le gouvernement se concentrent davantage sur la médecine de ville et épargnent en partie l'hôpital public. Les négociations sur les dépassements d'horaires reprennent mercredi. Elles se termineront le 17 octobre. La CMSF avance ses propositions.
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La Confédération des syndicats médicaux français (CMSF) regarderait-elle dans l'assiette du voisin ? Au lendemain de la présentation du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), la CSMF souligne que derrière l'équilibre apparent des objectifs se dissimule une « iniquité absolue ». « Les efforts réclamés à l'hôpital s'élèvent à 657 millions d'euros et ceux réclamés à la ville qui atteignent 1,76 milliard. Résultat, la médecine de ville supportera 73% des 2,4 milliards d'économies prévues dans le PLFSS 2013. On est donc loin de l'équilibre affiché », explique Michel Chassang, le président de la Confédération. Heureusement, tout n'est pas à jeter dans le texte gouvernemental. La CMSF salue le mesures structurantes comme l'expérimentation du parcours de soins « à condition d'instituer une fongibilité des enveloppes pour financer les transferts de l'hôpital vers la ville », précise Michel Chassang. Elle soutient également le financement de 200 postes pour les jeunes médecins généralistes qui exerceront aux côtés de médecins installés proche de la retraite dans les zones sous-médicalisées.

Les négociations sur les dépassements d'honoraires reprennent mercredi

Au sujet des dépassements d'honoraires, ou de « l'accès aux soins », - les négociations reprennent mercredi et se termineront le 17 octobre -, la CSMF martèle son souhait de relever les tarifs du secteur 1 pour empêcher la fuite des praticiens vers le secteur 2. Elle défend également le principe d'un contrat d'accès aux soins souple et réellement incitatif qui concerne toutes les spécialités, les praticiens de secteur 2, les anciens chefs de clinique de secteur 1 et, sous certaines conditions, les médecins en secteur 1. La CSMG « exige » un investissement significatif sur la valeur des actes en tarif opposable et une égalité des plafonds de remboursement pour les deux secteurs d'exercice pour tout acte facturé au tarif opposable. Enfin, elle réclame une action forte sur les dépassements abusifs pratiqués selon ses calculs par 400 médecins, pour en finir avec ce sujet qui « ternit l'image de tous », a précisé Michel Chassang.

Un pacte libéral et social

Lors de ces négociations, la CMSF proposera un pacte libéral et social qui plaide notamment pour un investissement significatif sur le secteur 1. L'organisation souhaite que cet investissement repose sur les actes cliniques et techniques avec l'utilisation des deux outils mis à disposition par la convention médicale de 2011 : la Classification commune des actes médicaux (CCAM) technique et la CCAM clinique. Avec ce dernier outil, la CSMF propose le lancement d'une première étape concernant les personnes âgées, en particulier le grand âge. La confédération préconise dans un premier temps une majoration de 10 euros sur tous les actes cliniques à tarif opposable, c'est-à-dire les consultations et les visites à domicile pour les patients âgés de plus de 80 ans. Selon la CSMF, le nombre de ces actes est estimé à 34 millions par an. L'effort financier de la CNAM serait donc de 340 millions d'euros, sachant que cette majoration ne serait pas supportée par les patients. Les négociations s'annoncent serrées.

Les complémentaires à la rescousse ?

Quant à la question du reste à charge pour les patients, la CSMF souhaite relever le plafond de remboursement de l'assurance-maladie afin que la base de remboursement soit identique entre les actes facturés en secteur 1 et en secteur 2. Actuellement, il existe un différentiel de 20% dans la prise en charge pour les actes cliniques réalisés en tarif opposable. La CSMF appelle les complémentaires à santé interviennent pour rembourser tout ou partie du reste à charge qui demeurera pour les patients.
 

Commentaires 25
à écrit le 03/10/2012 à 16:54
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Un peu de provocation, mais que de ridicules positions! Tout le monde en France semble détenir la divine vérité.Nous vivons dans un des plus beau pays du monde, avec des inégalités c'est vrai,pourquoi s'évertuer à tirer toujours sur les mêmes, le pri...

à écrit le 03/10/2012 à 15:42
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Bonjour à tous, après avoir lu beaucoup de choses très simplistes parmi les commentaires, je tiens à éclaircir un peu les choses sur un domaine que je connais bien étant interne en médecine. 1. Les médecins sont des nantis gagnant de 5000 à 15000 eur...

à écrit le 03/10/2012 à 14:35
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pas plutôt souhaitent?

à écrit le 03/10/2012 à 11:20
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Pas d'appel quant aux risques de procès! Quel progrès. Un cardio de mes connaissances a passé sa consultation de 40 à 60?. La sécurité sociale, sur les niveaux de tarifs du monde des soignants est moins dynamique dans l'information des clients que su...

à écrit le 02/10/2012 à 21:58
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Salaire d'un généraliste 5000 à 15000 euros / mois, alors qu'ils ne viennent pas pleurer ces nantis!, surtout pour le service rendu aujourd'hui!, ordonnance stéréotypée tirée sur ordinateur, incapables de faire 4 points de suture, pour ce faire, ils...

le 03/10/2012 à 6:32
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je ne sais pas d'ou vous sortez ces chiffres ( je pense d'ailleurs que vous confondez leur ' ca' et leurs 'revenus'); bcp de jeunes generalistes sont au smic, qui est de memoire inferieur a 5000 euros; pour les 15000, oui, chez les specialistes ( enf...

le 03/10/2012 à 9:49
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Après le plombier polonais, voici le médecin français qui va s'expatrier ! Pas d'autres arguments pour justifier un statut libéro-fonctionnarisé qui a les avantages des 2 systèmes (étude quasi gratuite, clientelle payée par l'état pour le socialisme;...

le 03/10/2012 à 11:15
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Certainement pas vers la très libérale Grande Bretagne où l'acte médical ainsi que la relation client médecin sont très encadrés.

le 03/10/2012 à 18:37
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le theme des "etudes gratuites" en france revient trop souvent concernant les professionnels de sante il s'agit d'une entouloupe des representants du peuple(droite ou gauche)il suffit de regarder le prix des etudes et/ou de la scolarite sur ses impot...

à écrit le 02/10/2012 à 20:02
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ft aussi dire que les hopitaux sont bourres de syndicalistes qui votent a gauche, ca change bcp de choses ! toucher au budget global, c'est un peu comme dire que l'education nationale est un mammouth !

à écrit le 02/10/2012 à 18:32
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Les socialistes de droite ou de gauche ne peuvent s'empêcher de collectiviser tout ce qui passe à leur portée : retraites, assurance santé, logement, transports, énergie, entreprises, capitaux, banques, travail, les individus, les familles, les enfan...

le 02/10/2012 à 19:39
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Le souci est que ce n'est même plus morbide, c'est du carrément suicidaire... Tuer la poule aux oeufs d'or, ça ne rappelle rien à personne...??

le 03/10/2012 à 9:34
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OK, libéralisation la médecine de ville : études payantes (15000 euros/an), plus de remboursement sécu donc visites payées intégralement par les patients ! Résultats : chute du nombre de visite et baisse drastique des revenus des plus nuls (désolé, i...

à écrit le 02/10/2012 à 18:21
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qu'ils commencent par payer eux mêmes leurs cotisations sociales ! aujourd hui , c'est la Sécu qui payent pour eux !

le 02/10/2012 à 19:14
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j'envoie de ce pas mes cotisations urssaf et RSI à la sécu.... qu'est ce qu'il ne faut pas lire

à écrit le 02/10/2012 à 18:09
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On va les plaindre eux aussi ? Ah sacrés francais privilégiés, aucune décence ... et encore moins de la part des medecins ...

à écrit le 02/10/2012 à 18:06
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C'est presque à se demander si les médecins ne seraient pas plus intéressés par autre chose que de faire leur métier...

à écrit le 02/10/2012 à 18:02
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les médecins souhaitent que les efforts de rigueur soient mieux partagés... 20% par les médecins ... et 80% par les consultants ?

à écrit le 02/10/2012 à 17:57
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Pas tres convainquant tout ca. Ce qui ne signifie pas qu'il faille faire des eco du cote de l'hopital public bien sur

à écrit le 02/10/2012 à 17:45
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Si les médecins cessaient toute prescription de cure thermale, les économies seraient mieux partagées, non ?

le 02/10/2012 à 18:01
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Oui. Mais non. Car ce sont des médecins qui sont actionnaires des établissements de cure.

à écrit le 02/10/2012 à 17:38
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Qui achètera désormais les BM, les AUDI, les Mercos, les Porsches, si la crise touche certaines populations?.

le 02/10/2012 à 18:02
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Ben oui pour gagner au moins 20000 par mois il faut etre deputé, elu à parader et faire des discours et créer des postes de fonctionnaires pour se croire plus chef. Meme ma coiffeuse me prend 55? la coupe alors mon pov medecin à 23? la consultation v...

le 02/10/2012 à 18:10
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1/ je ne connais pas beaucoup de médecins qui roulent dans ces marques là 2/ vous devriez vite vous inscrire au concours de PCEM1...

le 03/10/2012 à 9:42
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@phil : en effet, les médecins ne sont pas des frimeurs pour acheter de telles voitures mais profitent bien du scellier pour investir dans l'immobilier comme beaucoup de professions libérales ce qui a fait monter l'immobilier, la bours étant devenue ...

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