Sur 22,3 millions de salariés, 3,6 millions ne touchent qu'un bas salaire (en 2011), estime la Dares (ministère du Travail), dans une étude publiée aujourd'hui. Cette proportion de 16% s'inscrit en hausse. Au milieu des années 2000, le pourcentage de bénéficiaires de bas salaire -soit moins des deux tiers du salaire médian, un seuil proche du smic à temps plein-, était descendu à 15%, en net recul par rapport au niveau de la deuxième moitié des années 90. Mais, depuis le début de la crise, ce ratio repart à la hausse.
Les bas salaires, ce sont d'abord des emplois à temps partiel (à hauteur de 75%), occupés par des femmes (dans une proportion de 75%, également). Un tiers des employés de commerce touchent des bas salaires, et même 58% des personnels de service aux particuliers. On les rencontre beaucoup aux deux extrémités des carrières, chez les moins de 30 ans et les plus de 60 ans. Le risque de percevoir un bas salaire augmente même chez les cadres et professions intellectuelles. Il est évidemment beaucoup plus faible que chez les personnels de service aux particuliers ou les employés de commerce (6 fois moins), mais il a tout de même progressé de 30%, depuis le milieux des années 90...