Fiscalité, 35 heures, coût du travail, les entreprises veulent la révolution !

Les chefs d'entreprises participant aux Assises de l'entrepreneuriat plaident pour une refonte totale de l'article 6 de la loi de finances 2013 sur les plus-values de cessions des valeurs mobilières à l'origine du mouvement des Pigeons. En course pour la présidence du Medef, Pierre Gattaz, le président du Groupe des fédérations industrielles (GFI) remet en cause les 35 heures et le coût du travail.
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Six mois après s?être rebellés, les Pigeons auront-ils totalement gain de cause ? Mardi, dans le cadre des Assises de l'entrepreneuriat organisées par Fleur Pellerin, la ministre des PME, un comité de pilotage devrait présenter des propositions pour réformer l?article 6 de la loi de finances 2013 sur les plus-values de cessions de valeurs mobilières. Un article qui avait déclenché la fronde des chefs d?entreprises rassemblés au sein du mouvement des Pigeons.

Deux régimes de référence

Le groupe de travail propose de reconstruire le dispositif autour de deux régimes de référence. Dans le premier, les plus-values restent soumises au barème progressif de l'impôt sur le revenu (IR) mais il intègre un système d'abattements plus simple et plus long pour durée de détention. Ainsi, l'abattement atteindrait 65 % au bout de huit ans. Dans le second, les abattements atteignent 85 % en cas de réinvestissement dans une PME au cours de ses dix premières années d?existence. Si ce dispositif était retenu, aucune distinction ne serait donc faite selon le type d'investisseur, ou la part de capital détenue. Ainsi, tous les actionnaires sont traités de la même façon et toutes les exonérations actuelles, comme le départ à la retraite ou le réinvestissement dans une jeune entreprise innovante (JEI) seraient supprimées.

Selon le groupe de travail, l'imposition maximale, en tenant compte des abattements et des prélèvements sociaux, atteindrait un peu plus de 30% dans le premier cas, contre 62 % actuellement, dans la situation la moins favorable pour le chef d?entreprise. Depuis la loi de finances 2013, les plus-values de cession de valeurs mobilières sont soumises au barème de l'impôt sur le revenu. Des abattements existent en fonction de la durée de détention des titres (40 % au bout de six ans) et des montants réinvestis. Elles restent taxées au taux forfaitaire de 19 %, si le dirigeant de l'entreprise vendue a exercé une activité pendant les cinq ans précédant la cession et s'il a détenu au moins 10 % des droits de vote pendant au moins deux ans consécutifs. Ces propositions seront ensuite transmises au ministère du Budget.

Les 35 heures et le coût du travail dans la mire de l?industrie

La fiscalité n?est pas la seule préoccupation des chefs d?entreprises. En course pour succéder à Laurence Parisot à la présidence du Medef, Pierre Gattaz, le président du Groupe des fédérations industrielles (GFI) a ? une nouvelle fois ? lancé une charge sur les 35 heures. « Les 35 heures font partie de ces dogmes qu'il faut revoir avec les partenaires sociaux. Le mieux c'est de le faire dans l'entreprise. Le meilleur dialogue social c'est le dialogue social de terrain. Il faudra sans doute les adapter. Si on arrive à apporter beaucoup de souplesse et d'amélioration aux 35 heures à travers le terrain, on aura gagné. Il faut remettre ce sujet sur la table, comme le coût du travail », a déclaré Pierre Gattaz ce lundi à l?antenne de BFM Business, un coût qu?il considère comme un « frein à l'embauche en France ». « Lorsque vous donnez 100 euros à quelqu'un, ça coûte à l'entreprise 185 euros, alors que quand vous donnez 100 euros à un Allemand, ça coûte à l'entreprise 155 euros, il y a une grande différence et celle-ci est due au coût du travail », a-t-il expliqué, estimant que la France « a besoin d'un électrochoc de confiance, de fiscalité et de compétitivité. Nous sommes une Ferrari qui avance avec les deux pieds sur le frein ».

 

Commentaires 41
à écrit le 09/04/2013 à 9:56
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Combien de travailleurs pauvres en Allemagne étant donné les mini jobs et la présence massive de travailleurs polonais payés à vils prix ? Les comparaisons ne signifient pas raison mais elles interpellent néanmoins.

à écrit le 08/04/2013 à 20:01
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39 heures payées 39 ?

le 09/04/2013 à 8:00
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On a eu 35 payées 39, si on revient à 39 on aura 39 payées 39 ...

à écrit le 08/04/2013 à 18:24
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Certains patrons sont grassement payés c'est vrai, mais dire qu'ils travaillent 35h c'est vraiment risible, c'est pathétique la mentalité de certains.

à écrit le 08/04/2013 à 18:20
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Viens en Russie Gattaz, je t'offre l'apéro.

à écrit le 08/04/2013 à 16:47
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Il faudrait préciser si c'est 35 heures de travail ou 35 heures de présence.

à écrit le 08/04/2013 à 16:41
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Alors les patrons français vont devoir travailler plus de 35 heures par semaine. Finie la belle vie. Arbeit Boss Franzosich

le 08/04/2013 à 18:18
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Les patrons français travaillent 35h par semaine, très bonne blague..

à écrit le 08/04/2013 à 16:39
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Y'en a marre de ces patrons qui travaillent 35 heures et qui se font payés 10 ans de SMIC. Je vote GATTAZ.

à écrit le 08/04/2013 à 16:32
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Yvon GATTAZ ne brillait pas par sa chaleur et son charisme, gageons que le fils sera plus empathique si toutefois il est élu; il risque de ringardiser le MEDEF et de braquer les OS.

à écrit le 08/04/2013 à 15:46
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+1000. Suppression des 35heures et des aides associees! Diminution etalee sur 10 ans des charges sociales du salarie en passant peu a peu a la retraite par capitalisation (aujourd'hui c'est deja le cas avec l'assurance vie et l'immobilier mais c'est ...

le 08/04/2013 à 18:21
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@ Kro-magnon Hallucinant votre programme libéral! Intolérable et inadmissible!!!!! Vous n'avez toujours pas compris que le salarié avec des salaires en baisse continue ne peut pas en même temps consommer ou capitaliser : il faudra qu'il fasse un cho...

le 08/04/2013 à 22:42
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Mais comment on peut lobotomiser à ce point ! On ajite le mouchoir libéral et on a gagné !! Un keynesien...

le 12/04/2013 à 12:18
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Au moins, avec le pseudo, l'étiquette correspond au produit.

à écrit le 08/04/2013 à 15:12
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Le MEDEF veut tout. Qu'il se rassure il finira par l'obtenir. Retour des enfants au travail, fermetures des écoles, fermetures des hôpitaux, retour des enceintes fortifiées pour se protéger, retour de la corvée royale enfin retour de tout ce qui fera...

à écrit le 08/04/2013 à 15:11
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La révolution?ils pourraient bientôt être comblés.

à écrit le 08/04/2013 à 15:03
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Et quand on surpaye les patrons ça coûte combien à l'entreprise ?

à écrit le 08/04/2013 à 13:46
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A se demander si ce Gattaz là n'est pas pire que l'ancien, Yvon.

le 08/04/2013 à 14:06
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... la France de la continuité...!?

à écrit le 08/04/2013 à 13:13
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La France crèvera sous les normes.. Lorsque l'on sait que des dizaines de fonctionnaires ont été mobilisés simplement pour définir un règlement de 80 pages dans les réfectoires d'écoles et concernant uniquement les saucisses et les baguettes, je dis ...

à écrit le 08/04/2013 à 13:12
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Le coût du travail en France prend en compte le coût de notre politique sociale 100 ? pour le salarié et 185 dépensé par l'entreprise c'est le rapport du net payé sur le total dépensé cela compte donc les cotisation salariales ET patronales notamment...

le 08/04/2013 à 13:49
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Vous avez entièrement raison. Je souhaiterai connaître l'avis du MEDEF sur les presque 200 milliards d'Euro que les entreprises perçoivent par an de la part de l'état? En fait au travers des cotisations sociales, le patronat souhaite faire baisser l...

le 08/04/2013 à 14:35
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la politique sociale était un vrai frein à l'embauche ? Ce que kandrakkar dit au sujet du role d'amortisseur avec la crise, cependant les allocations versées coutent trés cher à l'entreprise comme aux salariés. Ce qui a été vrai dans une économie en ...

le 08/04/2013 à 15:35
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"Cela compte aussi le coût des congé payés ainsi que les jours fériés." Votre analyse est fausse, les congés payés ne sont pas dans les charges sociales sauf pour le Bâtiment avec la caisse des congés payés...

le 08/04/2013 à 15:51
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mon pauvre les entreprises ont leur prend 100 et on leur restitue 10 ,vous appelez cela un cadeau,vous devriez créer une entreprise pour vous rendre compte de votre erreur.

le 08/04/2013 à 16:45
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L'état paie des allocs pour que des sans papiers fassent des enfants et s'installent en France, alors certes, cela peut faire consommer des biens de première nécessité, mais êtes vous bien conscient des coûts faramineux : logement (hôtels, HLM, centr...

le 09/04/2013 à 7:57
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Pierre Gataz ne veut pas d'esclaves, ni mettre en cause les 'avantages acquis' il dit juste que soit la France s'isole et on peut mettre le coût du travail qu'on veut, on aura les produits qu'on peut, soit comme aujourd'hui on est dans la compétition...

le 09/04/2013 à 9:47
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@michel je n'ai pas écrit que les congé payés et le jours fériés était des cotisations mais pour une entreprise il s'agit d'un coût car vous êtes payé mais non-productif .100/185 est le rapport qu'il existe entre le coût global d'un salarie dans l'an...

à écrit le 08/04/2013 à 13:10
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Techniquement, l'argent est une unité de calcul intermédiaire pour échanger du temps contre du temps, sans que le temps des uns et des autres puisse être comparé directement. Car chaque conversion entre l'argent et le temps se fait sur la base d'une ...

le 08/04/2013 à 15:55
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raisonnement débile : une voiture est assemblée en 8 heures par 20 salariés, il faut prendre en compte aussi l'achat des pièces de la voiture (qui sont = 0 dans votre calcul... mdr)+ les salaires des gens qui n'ont pas assemblé la voiture mais qui tr...

le 08/04/2013 à 16:17
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Au vu de votre manipulation des chiffres, vous n'avez pas du cotoye de pres la comptabilite d'entreprise ...Dans l'industrie la part des matieres premieres, composants, energie, amortissements, tout ce qui est hors main d'oeuvre est la plupart du t...

le 09/04/2013 à 7:45
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Ça commençait pas trop mal, mais après vous avez du sauter quelques cours...

à écrit le 08/04/2013 à 12:27
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... ok le jour ou tout le monde aura du travail et du travail sain, aujourd'hui, avec l'informatique ,l'automatisation, les regroupements et la concentration dans les entreprises, c'est plutôt 20h par semaine qu'il faudrait faire, et sans parler du m...

le 08/04/2013 à 13:05
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Quelques chiffres à méditer... Selon un rapport du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD): Les 3 personnes les plus riches du monde sont aussi riches que les 48 pays les plus pauvres. Les avoirs des 84 personnes les plus riches ...

le 08/04/2013 à 16:28
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C'est de la demagogie. les 1000 milliards ne sont pas liquides et de toute facon cela ne serait qu'un feu de paille, un an voire deux ans. Quid des annees suivantes? Si on fait le meme raisonnement pour la France la fortune des milliardaires Francais...

à écrit le 08/04/2013 à 12:18
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Mais s'il y a fin des 35 H, plus de souplesse, bref, plus de facilité pour les entreprises, est ce qu'il y aura partage des bénéfices ou l'entrepreneur s'achètera tout simplement un autre 4*4. Et la comparaison avec l'allemagne on s'en fout, leur pop...

le 09/04/2013 à 8:13
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L'Allemagne vit mal ... Faut le lire pour le croire. La comparaison avec l'Allemagne a pour unique objet de faire comprendre qu'un produit fait un Allemagne - pays réputé cher - coûte moins cher qu'en France, donc les entreprises françaises meurent p...

à écrit le 08/04/2013 à 12:12
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On récolte ce que l'on a semé ; un paternalisme intègre et sincère d'antan n'est pas méprisable ; encore faut-il qu'il ne soit pas perverti par la massification de la puissance avec ses outils modernes. La confusion semble régner partout en France ; ...

le 08/04/2013 à 12:48
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Bonjour La première partie de votre commentaire est relativement clair même si je ne partage pas vos opinions, mais à partir de "quelle différence économique..." c'est très confus, flexibilité précaire ne veut rien dire, la flexibilité c'est déjà de ...

le 08/04/2013 à 15:59
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Merci de votre courtoisie, je comprends : il y a en peu de place des idées complémentaires et sans antonymie binaire. 1/ de la nocivité à rabâcher des dogmes, donc des disputes stériles quand 35 heures et flexibilité associée à souplesse ou à précar...

le 09/04/2013 à 9:11
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Bonjour bien plus clair effectivement l'important n'est pas tant la durée du travail 35 ou 39 h mais plutôt la contrepartie salariale ou en avantages sociaux travailler plus oui mais avoir une mutuelle intégrée qui couvre bien, plus de congés, ... e...

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