
En chute libre dans les sondages, Manuel Valls a fait un geste en faveur des Français lors de son discours de politique générale à l'Assemblée nationale.
" Réduire la dépense, plutôt qu'augmenter les impôts ! Nous baissons la pression
fiscale, car les impôts, par leur accumulation depuis 2010, ont atteint un niveau
insupportable pour les Français. Un premier pas a été accompli en direction de plus
de 4 millions de ménages, dès cette rentrée. Et nous poursuivrons ce mouvement en
2015 : 6 millions de ménages seront ainsi concernés par la baisse de l'impôt sur le
revenu. Ce choix tire aussi les conséquences de la décision du Conseil constitutionnel
sur les charges salariales", a déclaré Manuel Valls réfutant ainsi l'idée que l'exécutif avait fait de l'austérité l'alpha et omega de sa politique économique.
Est ce une véritable surprise ? Lors d'un entretien accordé à TF1 et France 2 en juillet, François Hollande avait annoncé qu'il y aurait de nouvelles baisses de l'impôt sur le revenu en 2015, sans en chiffrer le montant. C'est désormais chose faite.
Augmentation du minimum-vieillesse
Autre annonce faite par le chef du gouvernement : la revalorisation du minimum-vieillesse porté à 800 euros contre 792 euros jusqu'ici. Soit une hausse de 1% ! Là encore, ce geste était attendu. La semaine dernière, Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales avait précisé que les pensions des retraités au minimum vieillesse bénéficieraient bien, comme le gouvernement s'y était engagé, d'un "coup de pouce en octobre", sans en préciser le montant. Selon la Caisse nationale d'assurance-vieillesse, 421.614 retraités ont perçu le minimum vieillesse au 31 décembre 2013 au régime général. Enfin, une "prime exceptionnelle" pour les retraités percevant moins de 1.200 euros par mois est également programmée mais son montant n'est pas encore connu.
Un triple effet ?
Reste maintenant à savoir si ces annonces permettra au chef de l'Etat et à son Premier ministre de ressouder les rangs au sein de la majorité, de remonter dans les sondages de popularité - un sondage publié par TNS Sofres le 4 septembre situait la cote de confiance présidentielle à 13% - et de donner un réel coup de fouet à la demande intérieure française.
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