
Nicolas Sarkozy a le sens politique... Et des affaires. Reste à savoir quelle priorité il accorde à l'un ou à l'autre. Ce lundi 2 février, le président de l'UMP s'est envolé à Abu Dhabi pour tenir une conférence "très privée... et surtout très rémunérée" écrit Marianne, jeudi 5 février. L'hebdomadaire ne divulgue pas toutefois le montant de la prestation.
L'ex-président de la République a été reçu par le prince héritier qui l'a invité devant le Parlement de l'Emirat, selon l'hebdomadaire. Nicolas Sarkozy a également répondu à une sorte de table ronde autour "d'une quinzaine d'interlocuteurs triées sur le volet" sur invitation du Cheikh Mansour et du fonds souverain IPIC.
Pendant ce temps, la droite se déchire
Or, le leader du principal parti de droite a tenu cette conférence au lendemain d'une spectaculaire défaite électorale dans le Doubs où le FN est arrivé en tête avec 32% des voix, et le PS a recueilli 28% des suffrages. Dès la publication des résultats, la droite s'est déchirée sur l'attitude à adopter pour le second tour de scrutin entre le "ni-ni" (ne voter ni pour le FN, ni pour le PS) ou former un "front républicain" pour faire barrage au FN.
L'influence déclinante de l'ancien président
Ce déchirement n'a cessé de s'accroître et a trouvé son point d'orgue au bureau politique de l'UMP qui s'est tenu mardi 3 février et pendant laquelle la motion de Nicolas Sarkozy a été mise en minorité. L'ancien président de la République voulait imposer comme consigne de vote le choix entre le PS et l'abstention, et ainsi jouer la conciliation avec le courant juppéiste.Mais le ni-ni a remporté la majorité.
Pour les observateurs politiques, cet échec met en exergue le déclin de l'influence de Nicolas Sarkozy sur l'UMP. Ce déclin pourrait ainsi poser la question de la hiérarchie de ses priorités...