Grippe A : premier décès en France, le cap des 1.000 malades dépassé

Une jeune fille atteinte de la grippe A vient de mourir en France mais elle souffrait déjà d'une maladie pulmonaire. La ministre de la santé appelle à la vigilance pendant les vacances même si la pandémie paraît inévitable à la rentrée.

La France compte son premier décès lié à la grippe A (H1N1, ex porcine ou mexicaine). Une jeune fille, âgée  de 14 ans qui était hospitalisée au CHU de Brest pour une maladie grave, "couplée d'une infection pulmonaire sévère", selon l'Institut de veille sanitaire (InVS).  La grippe ne serait donc pas la cause directe de la mort.

L'InVS a annoncé par ailleurs que le pays avait dépassé le seuil symbolique des 1.000 malades avec 1.022 porteurs du virus. Quatre patients sont en soin intensifs. Un premier cas a aussi été confirmé en milieu hospitalier. Il s'agit d'un kinésithérapeute du service pneumologique de l'hôpital Foch à Suresnes (Hauts-de-Seine).

Roselyne Bachelot, ministre de la santé s'exprimait ce matin sur France 2 à ce sujet. Elle appelait à la vigilance pendant les vacances pour limiter une propagation du virus qui devrait avoir lieu à la rentrée. Selon elle, il est "absolument certain" que la rentrée scolaire fera basculer le niveau d'alerte de 5 (extension géographique de la transmission interhumaine) à 6 (pandémie).

Les autorités maintiennent donc leur vigilance. La ministre, qui s'est défendue d'être dans une opération médiatique, rappelle qu' "avec cette forte diffusion de ce nouveau virus, nous pourrions avoir des conséquences sanitaires importantes. Mais l'impact de la pandémie n'est pas seulement sanitaire c'est un impact sur l'ensemble de l'organisation de notre pays".

La crainte d'une paralysie de l'économie a poussé le gouvernement à mettre en place une circulaire pour les PME incitant les entreprises à mettre en place un "plan de continuité de l'activité". Ce document, construit comme un quiz, répond aux questions pratiques sur les masques et les vaccins. Mais il énumère aussi les options à dispositions des patrons pour gérer les éventuelles absences de leurs employés malades. AInsi, les conditions de travail feraient l'objet de modifications. Le volume d'heure pourrait être augmenté, tout refus pouvant faire l'objet de licenciement. Des dérogations à la durée maximale du temps de travail seraient possible avec "des modifications des plages d'ouverture". Les retraités pourraient aussi être rappelés.

Ce document sera diffusé à plus d'un million d'exemplaires dès le 3 août aux entreprises de plus de 50 salariés, puis dès le 20 août à celles de 9 à 50 salariés et enfin dès le 10 septembre aux TPE.

Malgré les polémiques suscitées par cette plaquette informative, accusée de porter atteinte aux droit du travail, le gouvernement maintient sa position : "Il en va de la survie de l'économie nationale, des entreprises et de la sauvegarde de l'emploi".

 

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