Grippe H1N1 : premier décès confirmé dans l'Hexagone sans autre pathologie associée

Pour la première fois en France métropolitaine, la grippe H1N1 a bien causé le décès d'une personne jeune et a priori en bonne santé. S'il s'agit du premier décès en France métropolitaine directement lié à la seule grippe H1N1, des cas de ce type avaient déjà été recensés Outre-Mer.

Le directeur du CHU de Saint-Etienne, Robert Reichert, a confirmé ce mardi que l'homme de 26 ans qui a succombé dimanche soir à la grippe H1N1 "ne souffrait d'aucune autre pathologie", contrairement aux autres décès recensés en France métropolitaine jusqu'à présent.

"Ce patient était en bonne santé et n'avait pas d'infection associée à cette pathologie", a souligné Robert Reichert au cours d'une conférence de presse où il a communiqué les résultats des analyses bactériologiques. "On a voulu mener un certain nombre d'investigations", mais "la piste d'une bactérie associée est aujourd'hui totalement mise de côté", a-t-il ajouté.

"Des formes graves et mortelles"

"C'est vrai qu'il peut y avoir des décès chez des sujets jeunes. Dans toute forme de grippe qui se répand et qui numériquement devient importante, il y a un risque de voir apparaître des formes graves et des formes mortelles", a commenté lundi le Pr François Bricaire, spécialiste des maladies infectieuses.

Pour le Pr Bricaire, chez des sujets jeunes, en bonne santé, le système de défense peut "hyper-réagir" contre le virus, causant une sécrétion massive de substances anti-inflammatoires, comme des cytokines, "qui peuvent devenir délétères et entraîner des perturbations". "Parmi ces perturbations, on pense que ça entraîne cette inflammation au niveau du poumon [...] qui va entraîner le décès", a-t-il expliqué.

Des précédents Outre-Mer

S'il s'agit du premier décès en France métropolitaine directement lié à la seule grippe H1N1, des cas de ce type avaient déjà été recensés Outre-Mer, deux en Nouvelle Calédonie et un en Polynésie française.

Dans la moitié des cas mortels dans le monde, tous âges confondus, aucune maladie sous-jacente n'a été signalée, relevait fin août une étude d'épidémiologistes de l'InVS (Institut de veille sanitaire) portant sur plus de 500 décès confirmés dans les premières semaines de la pandémie.

Le nombre de malades décédés en France des suites de la grippe H1N1 est désormais de 25 : cinq en métropole, quatre à La Réunion, neuf en Nouvelle-Calédonie, six en Polynésie Française et un en Guyane. Le dernier bilan, au 11 septembre, faisait état de 22 décès au total en France.

Commentaire 1
à écrit le 28/10/2009 à 7:27
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on ne nous dit pas tout

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