Une semaine marquée par l'investiture de Barack Obama

A la Une de l'actualité cette semaine, la prise de fonction de Barack Obama, 44ème président américain. La révision à la hausse du déficit budgétaire français, la nouvelle aide aux banques françaises, les pertes colossales de RBS et de Fortis Belgique et les licenciements chez Microsoft ont également fait les gros titres.


BARACK OBAMA, 44EME PRESIDENT DES ETATS-UNIS

Devant une foule immense (on parle de 2 millions de personnes), Barack Obama est officiellement devenu ce mardi le 44ème président des Etats-Unis après avoir prêté serment. Il succède ainsi à George W Bush, en place depuis janvier 2001. "Moi, Barack Hussein Obama, je jure solennellement de remplir fidèlement les fonctions de président des États-Unis, et, dans toute la mesure de mes moyens, de sauvegarder, protéger et défendre la constitution des États-Unis". Elu le 4 novembre dernier face au républicain John McCain, l'ancien sénateur de l'Illinois devient ainsi le premier président noir des Etats-Unis. Il pourra ainsi s'atteler à la mise en place et à l'adoption de son plan de relance. La semaine dernière, les équipes du président élu et les responsables de la majorité démocrate à la Chambre des représentants se sont mis d'accord sur un plan de 825 milliards de dollars, 275 milliards en baisse d'impôts et 550 milliards en investissements prioritaires. Mais Barack Obama devra sans doute faire des concessions pour obtenir l'aval du Sénat, où la majorité démocrate est plus faible. "L'état de l'économie impose l'action, ferme et rapide, et nous allons agir", a-t-il rappelé lors de son discours d?investiture.

LE DEFICIT BUDGETAIRE DE LA FRANCE VA BONDIR CETTE ANNEE

4,4% du Produit intérieur brut (PIB) pour le gouvernement français, 5,4% pour la Commission européenne. Si les estimations divergent, le constat reste le même: le déficit budgétaire de la France va bondir cette année, en raison notamment du ralentissement économique. Selon Eric Woerth, le ministre du Budget et des comptes publics, le déficit budgétaire pour 2008 va s?établir à 56,2 milliards d'euros (+14,5 milliards par rapport à la Loi de finances initiale). Il atteindrait alors 3,2% du PIB, un chiffre revu en hausse de 0,3 point. Pour 2009, le déficit budgétaire est attendu à 86,5 milliards, estimation en hausse de 0,5 point à 4,4% du PIB. Pour 2010, les prévisions de déficit sont portées à 3,1%, puis 2,3% pour 2011 et 1,5% pour 2012. La Commission européenne est bien plus pessimiste. Notamment parce qu?elle se base sur une contraction du PIB français de 1,8% cette année, là où Bercy mise sur une croissance compris entre 0,2 et 0,5%. Une estimation que beaucoup jugent excessivement optimiste, tablant sur de nouvelles révisions à la hausse des anticipations gouvernementales. Toujours selon Bruxelles, le taux de chômage grimperait de 7,8% en 2008 à 9,8% en 2009 et à 10,6% en 2010. La croissance repasserait par ailleurs dans le vert en 2010, à 0,4%.

NOUVELLE AIDE DE L?ETAT POUR LES BANQUES FRANÇAISES, SOUTIEN ENVISAGE POUR L?AUTOMOBILE

Société Générale, BNP Paribas, Banques Populaires, Caisses d'Epargne et Crédit Mutuel vont se partager 10,5 milliards d'euros, a annoncé mercredi Christine Lagarde. Il s'agit donc de cinq des six établissements ayant bénéficié de la première aide de l'Etat. Il manque juste le Crédit Agricole qui a fait savoir qu'il n'en avait pas besoin. Ces fonds seront disponibles d'ici mars, sous forme de titres "super-subordonnés", comme lors du premier plan, ou de produits s'apparentant à des actions préférentielles. En contrepartie, les dirigeants des grands établissements français ont cédé aux injonctions de l'Elysée, et annoncé qu'ils renonçaient à leurs bonus au titre de l'exercice 2008. Le gouvernement français souhaite par ailleurs venir en aide au secteur automobile, réclamant également en échange que les patrons des constructeurs français ne touchent pas de bonus. Carlos Ghosn, le patron de Renault, a précisé qu?il n?en percevrait pas. Le gouvernement souhaite par ailleurs que les constructeurs s?engagent à ne pas délocaliser leurs usines. François Fillon a avancé le chiffre de 5 à 6 milliards d'euros d'aides au secteur.

PERTES COLOSSALES POUR RBS ET FORTIS BELGIQUE

28 milliards de livres (31 milliards d?euros). Royal Bank of Scotland (RBS) a annoncé ce lundi qu?elle s?attendait à une perte colossale pour 2008. La banque britannique s'attend à une perte annuelle attribuable comprise entre 7 et 8 milliards de livres (entre 7,8 et 8,9 milliards d'euros), mais surtout, elle estime pour le moment ses dépréciations exceptionnelles à près de 20 milliards de livres (plus de 22 milliards d'euros). Ce chiffre est à mettre sur le compte de Fortis, dont la banque a hérité d?une participation lors de son rachat du groupe néerlandais ABN Amro. Les dépréciations de RBS viennent de la vente de cette participation à l?Etat néerlandais, qui a pris le contrôle des actifs de Fortis aux Pays-Bas en octobre dernier. La branche belge de Fortis a également fait parler d?elle cette semaine en indiquant que sa perte sur l?ensemble de l?année 2008 devrait s?élever à plus de 19 milliards d?euros, dont 14 milliards sur le seul quatrième trimestre. Fortis Banque Belgique, qui regroupe les anciennes activités bancaires de Fortis en Belgique et à l'étranger, à l'exception des Pays-Bas, doit être reprise par BNP Paribas, à condition que les actionnaires valident cet adossement à la banque française en février.

5.000 SUPPRESSIONS D?EMPLOIS CHEZ MICROSOFT, UNE PREMIERE

Le premier éditeur mondial de logiciels n?échappe pas au ralentissement économique. Microsoft a ainsi annoncé ce jeudi qu'il allait supprimer jusqu'à 5.000 postes en dix-huit mois, dont 1.400 immédiatement, à l'occasion de la publication de son bénéfice trimestriel en baisse et inférieur aux attentes des analystes. Ces suppressions, touchent donc 5,5% des effectifs du groupe qui comptait au 30 juin dernier 91.000 personnes. "Nous ne sommes pas immunisés contre les effets de (la dégradation de) l'économie", a reconnu son PDG Steve Ballmer. Ces licenciements devraient permettre des économies annuelles d'environ 1,5 milliard de dollars, a précisé le groupe. Dans le même temps, Microsoft a publié un bénéfice net en baisse de 11% lors des trois derniers mois de l?année 2008, à 4,17 milliards de dollars. Toujours sur le secteur technologique, Apple a échappé à la morosité. Grâce au succès de l?iPhone, le groupe à la pomme a vu son bénéfice net progresser de 2% à 1,6 milliard de dollars. Google a vu le sien fondre de 68% au quatrième trimestre 2008, à 382 millions de dollars. Et dans les semi-conducteurs, AMD a enregistré sa neuvième perte trimestrielle consécutive. Son concurrent Intel a pour sa part annoncé la suppressions de 6.000 emplois.

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