La fin de l'année 2008 a été meurtrière pour la croissance des pays européens

Au quatrième trimestre 2008, le PIB de la zone euro a reculé de 1,5%, nettement plus qu'attendu. Après l'Espagne, la France et l'Allemagne, plusieurs autres pays membres de l'UE viennent d'annoncer ce vendredi de très mauvais chiffres de croissance. Revue de détail.

Le PIB de la zone euro s'est contracté de 1,5% au quatrième trimestre 2008, un rythme record et supérieur à ce qu'attendaient les analystes qui anticipaient en moyenne un recul de 1,3%, a annoncé ce vendredi l'agence Eurostat. En glissement annuel, l'économie de la zone euro s'est repliée de 1,2%. Sur l'ensemble de l'année 2008, le PIB a progressé de 0,7% par rapport à 2007.

Plusieurs pays européens ont aussi annoncé ce vendredi des chiffres de croissance qui, tous, marquent un ralentissement.

L'Italie, entrée en récession au troisième trimestre 2008, a vu ainsi son PIB reculer de 1,8% au quatrième trimestre par rapport au précédent et de 0,9% en moyenne sur l'ensemble de l'année 2008, selon une première estimation publiée ce vendredi par l'institut de statistiques Istat. En glissement annuel, le PIB a chuté de 2,6% au quatrième trimestre, a précisé l'Istat.

Le gouvernement italien a d'ailleurs révisé officiellement ses prévisions lundi. Reprenant à son compte les prévisions de la Commission européenne, il a indiqué s'attendre à un recul du PIB de 0,6% en 2008 et de 2% cette année avant un retour de la croissance en 2010 avec une hausse du PIB de 0,3%.

En Autriche, l'activité économique s'est contractée de 0,2% au quatrième trimestre, enregistrant son premier recul en près de huit ans, a indiqué l'institut de recherche Wifo. "L'activité économique a été principalement pénalisée par le ralentissement de l'industrie orientée vers les exportations au quatrième trimestre", précise l'institut. "Le ralentissement économique se traduit également par une baisse rapide de l'inflation et une forte augmentation du chômage". La croissance pour l'ensemble de 2008 ressort à 1,8%.

De son côté, le PIB de la République tchèque, ajusté du nombre de jours ouvrables et des variables saisonnières, a reculé de 0,6% au quatrième trimestre par rapport aux trois mois précédents. En rythme annuel, l'activité économique a progressé de 1% sur cette période, alors que les analystes attendaient en moyenne une hausse de 0,2%, selon le Bureau tchèque des statistiques.

La croissance du PIB de la Slovaquie voisine a ralenti à 2,7% en rythme annuel au quatrième trimestre, après un bond de 7% au cours des trois mois précédents, a indiqué le Bureau slovaque des statistiques. Les analystes interrogés par Reuters attendaient en moyenne une croissance de 3%. Sur l'ensemble de l'année 2008, le PIB a progressé de 6,4%, contre 10,4% en 2007.

En Estonie, l'activité économique s'est contractée de 9,4% au quatrième trimestre, une baisse sans précédent dans l'histoire du pays et supérieure aux prévisions. "C'est la première fois que nous voyons une chute comme celle-là", a déclaré à Reuters Tonu Mertsina, un responsable du bureau des statistiques. Au troisième trimestre, le PIB avait reculé de 3,5%. Selon Tonu Mertsina, le PIB a reculé de 3,6% sur l'ensemble de l'année 2008, alors qu'il avait progressé de 6,3% l'année précédente.

La Hongrie est entrée en récession au quatrième trimestre 2009, marqué par un recul de 1% de son PIB, a indiqué le Bureau central des statistiques. Il s'agit des plus mauvais chiffres depuis la création de cette série statistique en 1996. Sur l'ensemble de l'année, le PIB affiche une progression de 0,6%, après 1,1% de croissance en 2007 et 4,1% en 2006.

Le Portugal est aussi entré en récession au quatrième trimestre de 2008, avec un PIB en recul de 2% par rapport au trimestre précédent (-0,1%), a annoncé vendredi l'Institut national des statistiques (INE).

La croissance en Grèce a enregistré un ralentissement au quatrième trimestre 2008 par rapport au trimestre précédent, à 2,6% du PIB en glissement annuel contre 3,1% au troisième trimestre, selon une première estimation du service grec de la statistique (Esye).

Enfin, le PIB des Pays-Bas a reculé de 0,9% au quatrième trimestre par rapport aux trois mois précédents, et la contraction au troisième trimestre a été révisée à 0,3%, selon l'institut néerlandais des statistiques. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient une contraction de 1%.

Commentaires 8
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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En fin de compte, c'est une chance que la crise se soit déclaré au début du mandat de Sarkozy, car 5 ans plus tard cela aurai été la Bérézina et une panique indescriptible, nous avons quand même de la chance, nous autre les Français! Il ne nous reste...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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@pascalbx : ce serait une chance si on prenait les bonnes mesures structurelles mais rien n'est fait. La TVA sociale ne verra jamais le jour, il n'y aura aucune réforme de la fiscailité, comme il n'y a eu aucune réforme ni des retraites, ni de la Séc...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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@LL : Et la loi TEPA est aussi une belle ânerie qui ne crée aucune valeur, mais rajoute de la bureaucratie à la bureaucratie.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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le bouclier fiscal ne représente que 3 à 4% du paquet fiscal soit 3.5% de 15mds.(environ 400millions d'E). Ne pas tout confondre et rester objectif.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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n'allez vous pas trop loin en prononcant le mot meutrier? Quelqu'un est il mort? Si la situation est mauvaise, svp un peu de retenue dans vos écrits vous avez une responsabilité tout de même Olivier

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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La dépense publique, c'est pas automatique.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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La TVA sociale c'est le moment! Pour des raisons de liquidités, d'activité et de baisse des cours des matières premières l'inflation décroît. C'est le moment de faire passer le financement de notre protection sociale du travail et des entreprises ver...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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La TVA sociale c'est de la balle!

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