Le baril de pétrole est nettement reparti à la baisse ce mercredi, sur un marché qui attend l'issue de la prochaine réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Malgré des stocks américains contrastés, les marchés ont réagi à la hausse supérieure aux attentes des réserves de brut. A la clôture du New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" a perdu 3,38 dollars à 42,33 dollars. Sur l'Intercontinental Exchange, le Brent de la mer du nord reculait de 2,02 dollars, à 43,13 dollars le baril.
Les stocks américains en pétrole brut ont progressé de 700.000 barils la semaine dernière, à 351,3 millions de barils. Les marchés s'attendaient à une hausse moins importante de 400.000 barils. En revanche, les réserves d'essence ont fondu de 3 millions de barils, contre un gain de 400.000 barils attendu par les analystes. Enfin, les stocks en produits distillés (gazole et fioul de chauffage) ont fondu de 2,1 millions de barils alors que le consensus escomptait un chiffre inchangé. Ces stocks sont particulièrement suivis en hiver, période qui se traduit par une augmentation de la demande en fioul de chauffage aux Etats-Unis.
Les marchés pétroliers sont dans l'attente cette semaine de la conférence ministérielle de l'Opep, ce dimanche à Vienne. Les marchés sont partagés entre une nouvelle baisse des quotas, actuellement fixés à 24,84 millions de barils par jour, et un statu quo. "Il y aura un débat sur l'opportunité d'une réduction. Je pense qu'un consensus, qui va se développer, va permettre d'assurer la stabilité du marché et ramener le brix (du baril) à 75 dollars", a estimé le ministre algérien de l'Energie, Chakib Khelil. "Si on ne réduit pas, on va avoir une baisse rapide des prix".
Par ailleurs, l'EIA a revu à la baisse mardi sa prévision de demande en produits pétroliers pour 2009, alors que la perspective d'une reprise de l'activité économique avant la fin de l'année s'éloigne. L'Agence américaine d'information sur l'énergie s'attend ainsi à une baisse de 1,4 million de barils par jour cette année de la consommation mondiale de pétrole. Elle tablait précédemment sur un repli de 1,2 million. L'EIA a également réduit légèrement sa prévision de prix pour le baril de "light sweet crude", à 42 dollars en moyenne cette année contre 43 dollars dans son dernier rapport.
