Comme attendu, la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé ce jeudi qu'elle laissait ses taux d'intérêt inchangés à 1%. Elle met ainsi fin à une longue série de baisse des taux amorcée l'an dernier depuis le pic de 4,25%.

Le président de l'insitution, le français Jean-Claude Trichet a refusé de qualifier d'assouplissement quantititatifs les mesures mesures prises pour soutenir l'activité et les banques. Même s'il a indiqué que la BCE va se concentrer sur des obligations de trois à dix ans.

Il a démenti toute augmentation pour l'heure du programme de rachat d'obligations sécurisées à hauteur de 60 milliards d'euros. Tout en indiquant avoir de la marge de manoeuvre en matière de décision d'achat d'obligations.

Jean-Claude Trichet souligne que l'indicateur avancé à cinq ans "montre que nous sommes en phase avec la stabilité des prix et que l'économie ralentit à un rythme désormais moins soutenu. Mais il reste très prudent sur la reprise de l'économie. "Après une activité extrêmement faible au premier trimestre, la contraction pour le restant de l'année se fera sans doute à des taux bien moins négatifs. Après une phase de stabilisation, des taux trimestriels positifs sont attendus d'ici à la mi-2010. Cette évaluation est en gros conforme avec les projections macroéconomiques de juin 2009 de l'Eurosystème pour la zone euro, suivant lesquelles la "croissance" annuelle réelle du PIB sera de -4,1%/-5,1% en 2009 et de -1%/+0,4% en 2010. Si on compare aux projections macroéconomiques de l'Eurosystème de mars 2009, les marges ont été révisées à la baisse, en particulier pour 2009".

Pour 2010, la fourchette de prévision de la BCE pour le PIB est aussi revue à -1%/+0,4% au lieu de -0,7/+0,7% en mars, donnant une prévision médiane de -0,3% au lieu de zéro. Sa prévision d'inflation 2009 est quant à elle révisée à 0,1%/0,5% en 2009 (au lieu de 0,1%/0,7%) tandis que celle pour 2010 est maintenue à 0,6%/1,4%.

L'objectif de la BCE à moyen terme est un niveau d'inflation proche de mais en-dessous de 2%. Le taux d'inflation dans la zone euro était de zéro en mai, selon l'estimation préliminaire d'Eurostat publiée vendredi dernier. Eurostat a par ailleurs confirmé mercredi une contraction de 2,5% du PIB de la zone euro au premier trimestre.

 (visionnez la conférence de presse qui a suivi la réunion du Conseil des gouverneurs de Banque centrale européenne ce 4 juin à 14h30 à Francfort).