Etats-Unis : dépenses en hausse, revenus en baisse, bond de l'immobilier

Alors que les dépenses de consommation ont continué de progresser (+0,4%) par rapport à mai, les revenus des ménages ont à l'inverse enregistré leur plus forte baisse depuis janvier 2005 avec un recul de 1,3%. Par ailleurs, les promesses de ventes immobilières progressent de nouveau.

Les dépenses de consommation des ménages américains ont augmenté en juin pour le deuxième mois consécutif. La hausse ressort à 0,4% par rapport au mois précédent, selon les chiffres publiés mardi par le département du Commerce. Cette hausse des dépenses de consommation est supérieure à celle attendue par les analystes, qui tablaient sur 0,3%. En mai, la hausse avait été de 0,1%. Soutenue par des mesures de relance budgétaire au printemps 2008, la consommation s'était effondrée à partir du quatrième trimestre de la même année à un rythme jamais vu depuis la récession du début des années 1980, contribuant à une chute brutale du produit intérieur brut.

A l'inverse, les revenus des ménages, qui avaient bondi de 1,6% en mai grâce à des versements de prestations sociales et des baisses d'impôt dans le cadre du plan de relance, ont chuté de 1,3% en juin. C'est leur plus forte baisse depuis janvier 2005. Elle est bien plus importante que ce que prévoyaient les économistes, qui s'attendaient à un recul de 1% seulement.
 
Leur taux d'épargne, qui avait grimpé ces derniers mois à des niveaux jamais vus lors de cette décennie, est descendu à 4,6% du revenu disponible en juin, contre 6,2% en mai (le taux plus élevé depuis février 1995). 

Mesurées en dollars constants, les dépenses de consommation ont reculé de 0,1% en juin, et les revenus de 1,8%. L'indice des prix lié aux dépenses de consommation (PCE) a en effet augmenté de 0,5% par rapport au mois précédent, et de 0,2% hors énergie et alimentation. Les prix de l'essence, remontés avec les cours du pétrole, ont notamment contribué à cette hausse.

Sur un an, l'indice des prix PCE hors et énergie et alimentation, qui sert de référence à la politique monétaire, est en hausse de seulement 1,5% en juin, après 1,6% en mai.

Par ailleurs, les promesses de ventes immobilières progressent de nouveau aux Etats-Unis (+3,6% en juin selon la NAR, National Association of Realtor contre +0,6% attendu et + 0,8% en mai, chiffré révisé, initialement de +0,1%), et ce pour le conquième mois consécutif. Ce n'était pas arrivé depuis six ans.

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