Après la publication d'un PIB américain meilleur qu'attendu au deuxième trimestre (-1%), les autorités américaines se montrent confiantes sur une reprise prochaine de l'activité économique. Le conseiller économique de la Maison Blanche, Lawrence Summers, a ainsi jugé ce dimanche "très probable" que la croissance revienne dans la deuxième moitié de l'année.
"La grande, grande probabilité c'est que nous verrons, à l'avenir, de la croissance dans la deuxième moitié de l'année", a-t-il déclaré sur la chaîne de télévision NBC.
Pour le conseiller économique, la reprise devrait être permise par la nécessité du secteur industriel de reconstituer ses inventaires après des réductions de stocks massives. Il évoque également l'impact positif de la prime à la casse, qui a dépassé toutes les attentes pour stimuler le marché automobile et qui doit être prolongée, et les travaux liés aux sommes débloquées dans le cadre du plan de relance.
Seul point noir : le chômage devrait poursuivre sa poussée dans les prochains mois. "Il est vrai que le taux de chômage est à un niveau plus élevé que prévu par quiconque au début de l'année" reconnaît-il. Selon lui, il faudra attendre l'an prochain pour que le plan de relance ait pleinement un impact sur le chômage.
De son côté, l'ancien président de la banque centrale des Etats-Unis (Fed), Alan Greenspan, a également estimé ce dimanche que l'économie américaine était "très proche" de la reprise. "L'effondrement est, je crois, maintenant derrière nous," a-t-il expliqué, ajoutant qu'il était "pratiquement sûr" que l'économie américaine avait touché le fond et que la reprise avait commencé à se faire sentir à la mi-juillet.
Mais le secrétaire d'Etat au Trésor, Timothy Geithner, s'est, lui, voulu plus prudent. Il estime que d'autres actions pourraient être nécessaires pour confirmer la reprise économique, comme un renforcement des aides aux chômeurs. Il n'a pas exclu également une future hausse des impôts pour faire face à un déficit budgétaire massif.
Certains signes montrent que la situation économique commence à s'améliorer, a reconnu sur la chaîne ABC Tim Geithner, mais "nous sommes encore loin" de retrouver une croissance suffisante pour créer des emplois.
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