Le déficit du commerce extérieur des Etats-Unis s'est creusé en juillet pour frôler les 32 milliards de dollars en raison d'une forte hausse des importations, a annoncé ce jeudi le département du Commerce. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne un trou à peu près stable, à 27,35 milliards de dollars

Le déficit extérieur s'est ainsi creusé de 16,3% par rapport au mois de juin, son augmentation mensuelle la plus importante depuis février 1999. Il s'était élevé à 27,49 milliards de dollars le mois précédent, un chiffre revu à la hausse. La première estimation était ressortie à 27,01 milliards.

Les importations ont augmenté pour le deuxième mois consécutif pour atteindre 159,6 milliards de dollars, soit 4,7% de plus que le mois précédent. C'est la plus forte progression mensuelle depuis la création de cette série statistique en 1992, signe que l'état de santé de l'économie américaine, et de la consommation des ménages, s'améliore bien.

Cette évolution s'explique notamment par une hausse de 2,4 milliards dollars des importations de voitures et de pièces automobiles et d'une progression de 1,7 milliard des biens de consommation tels que les jouets, les vêtements et les téléviseurs. Le déficit a aussi été creusé par la poursuite de la hausse du prix moyen du baril de brut importé, qui a atteint 62,48 dollars.

De l'autre côté de la balance, les exportations ont elle aussi progressé pour le deuxième mois consécutif en juillet, atteignant à 127,6 milliards. Cela représente une hausse de 2,2% par rapport au mois de juin.

Par ailleurs, les demandes hebdomadaires d'allocations de chômage ont reculé la semaine passée, avec 550.000 dossiers déposés. Un chiffre légèrement inférieur aux attentes des économistes, qui escomptaient 560.000 demandes. Le chiffre de la semaine précédente a en revanche été revu à la hausse, passant à 576.000 dossiers (contre 570.000 initialement).

En moyenne sur quatre semaines, chiffre considéré comme plus représentatif du tendance, le nombre de nouvelles inscriptions a diminué de 0,5%, passant à 570.000 demandes. Le nombre de chômeurs indemnisés a pour sa part baissé, s'établissant à 6,088 millions contre 6,247 millions la semaine antérieure (et un consensus de 6,20 millions).