Industrie et services retrouvent le chemin de la croissance dans la zone euro

Selon l'enquête du mois d'octobre de la société Markit, l'activité des services de la zone euro a atteint son plus haut niveau depuis février 2008 et celle du secteur manufacturier a renoué avec la croissance pour la première fois en un peu plus d'un an. De leur côté, les commandes à l'industrie ont progressé plus que prévu en août.

L'activité dans les services de la zone euro a progressé en octobre à un rythme inédit depuis vingt mois, selon les premiers résultats de l'enquête mensuelle Markit auprès des directeurs d'achat publiée ce vendredi. L'indice reflétant l'activité du secteur a ainsi grimpé à 52,3 en octobre, contre 50,9 en septembre, atteignant son niveau le plus haut depuis février 2008, bien au-delà des prévisions des analystes qui attendaient un indice à 51,4.

Le secteur manufacturier a en outre renoué avec la croissance pour la première fois en un peu plus d'un an. L'indice est ressorti à 50,7, son meilleur niveau depuis dix-huit mois, alors que le marché l'attendait à 50,1. Il était monté à 49,3 en septembre, soit un plus haut depuis seize mois mais sous la barre des 50 qui sépare la contraction de l'activité de la croissance.

L'indice composite, qui regroupe services et industrie, a atteint en octobre un plus haut de vingt-deux mois à 53, contre 51,1 le mois précédent. Les économistes tablaient sur un chiffre de 51,6.

Par ailleurs, les commandes à l'industrie ont augmenté davantage que prévu en août grâce à la demande pour les biens intermédiaires, selon Eurostat. Par rapport à juillet, les commandes dans les seize pays de la zone euro ont progressé de 2%. Elles affichent en revanche une chute de 23,1% sur un an. Les commandes à l'industrie sont considérées comme un bon baromètre des tendances économiques car elles se traduisent par de l'activité sur les mois à venir.

Les chiffres du mois de juillet ont été révisés: hausse de 3% sur un mois et baisse de 24,9% sur un an, contre +2,6% et -24,3% en première estimation.

Le détail des statistiques montre que la hausse plus forte que prévu du mois d'août s'explique principalement par la demande pour les biens intermédiaires, en hausse de 3,8% sur le mois. Les commandes pour les biens d'investissement, les biens de consommation durables et non-durables ont en revanche diminué, ce qui semble indiquer une faiblesse de la demande des consommateurs et des investissements après le bond enregistré en juillet.

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