Athènes veut privatiser pour tenter de réduire sa dette

Alors que les inquiétudes ne faiblissent pas quant à la santé financière du pays, le gouvernement socialiste grec annonce une série de privatisations. Elles doivent permettre à l'Etat de récupérer 2,5 milliards d'euros, soit 1% du PIB de la Grèce.

Une série de privatisations devrait rapporter environ 2,5 milliards d'euros, soit environ 1% du PIB, à la Grèce et devrait permettre à Athènes de combler quelque peu son déficit public. La Grèce n'a pas l'intention de frapper à la porte du Fonds monétaire international (FMI) pour obtenir un soutien qui lui permettrait de ramener son déficit à 8,7% de son PIB en 2010 au lieu des 9,1% prévus initialement. Interrogé par Reuters, le ministre des Finances grec, George Papaconstantinou a précisé que les mesures que son pays s'apprêtait à déployer pour assainir ses finances publiques auraient des conséquences sur ses perspectives de croissance. L'objectif de redressement budgétaire fixé pour 2010 par le gouvernement est désormais d'une réduction de l'ordre de 4% du déficit, actuellement à 12,7% du PIB.

L'agence Standard & Poor's a abaissé ce mercredi la note de la Grèce d'un échelon et averti qu'elle pourrait aller plus loin encore si le gouvernement ne parvenait pas à réunir les soutiens politiques nécessaires à l'assainissement des finances publiques. La décision de S&P est intervenue huit jours après la dégradation de la note de Fitch Ratings, qui a ravivé les préoccupations des investisseurs sur la situation budgétaire de l'ensemble de la zone euro.

La population grecque s'inquiète également. Des milliers des salariés grecs ont répondu ce jeudi à l'appel à la grève des syndicats proches du parti communiste et de la gauche radicale pour protester contre le plan d'austérité du gouvernement socialiste, en manifestant dans le centre d'Athènes. Signe des temps, le ministre des Finances grec a cité à tritre d'exemple, la situation délicate dans laquelle se trouvaient les hôpitaux grecs. Ils doivent aujourdhui environ 5 milliards d'euros aux laboratoires pharmaceutiques. 

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