Comme l'annonçait la presse au début du mois, le gouvernement japonais a bel et bien relevé ce vendredi ses prévisions de croissance pour son exercice fiscal allant de mars 2010 à mars 2011. Il table désormais sur un taux de croissance de 1,4% (en termes réels) contre 0,6% intialement prévu. Un retour à la croissance salutaire, la première croissance du pays depuis trois ans après un recul de 2,6% pour l'année fiscale en cours.
Mais dans un contexte déflationniste modéré, le gouvernement intègre dans ses prévisions budgétaires une aide de la Banque du Japon. Le gouvernement a présenté début décembre un plan de relance de 54 milliards d'euros visant à éviter un retour à la récession avant les élections sénatoriales de la mi-2010.
Le gouvernement table également sur une baisse des des prix à la consommation de 0,8% en 2010-2011 contre un repli estimé à 1,6% pour 2009-2010.
Quant à la dette publique de l'archipel, colossale ( 200% du PIB), elle s'élèvera à environ 335 milliards d'euros.
Faute de revenus fiscaux suffisants, le Parti démocrate du Japon, arrivé au pouvoir il y a trois mois après une alternance historique, a abandonné sa promesse de réduire les taxes pétrolières mais le Premier ministre Yukio Hatoyama a en revanche maintenu le versement d'allocations familiales promis lors de sa campagne, quel que soit le niveau de revenu du foyer.
Rappelons que début décembre, les statistiques officielles ont fait état d'une forte révision à la baisse du PIB japonais sur la période juillet-septembre en raison de la chute des investissements.
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