La Grèce sous haute surveillance de l'Union européenne

Bruxelles a envoyé un groupe d'experts mercredi pour scruter le plan de réduction des déficits du gouvernement grec. Le but est de rassurer les marchés financiers, ainsi que les agences de notation sur la capacité de la Grèce à honorer le remboursement de sa dette, et de s'assurer que l'Union européenne n'aura pas à intervenir pour garantir les emprunts grecs.

L'Union européenne a envoyé mercredi un groupe d'experts pour auditer le plan de réduction progressif des déficits prévu par le gouvernement grec. Jürgen Stark, membre du directoire de la Banque centrale européenne, avait un peu plus tôt envoyé un message clair à la Grèce : «Les marchés se font des illusions s'ils pensent qu'à un certain stade les autres États membres mettront la main au porte-monnaie pour sauver la Grèce», et ajoute : «Les traités prévoient la clause de non sauvetage et les règles doivent être respectées.»

La dette publique devrait atteindre 120 % du PIB (produit intérieur brut) cette année et le déficit public explose à 12,7 % du PIB en 2009. Le plan du gouvernement grec, adopté à l'Assemblée le 23 décembre dernier, prévoit de ramener le déficit public à moins de 3 % d'ici 2012. «Nous avons conscience des difficultés, toute la population doit aider (…) mais je suis optimiste, il y a de l'espoir», assurait mercredi le premier ministre Georges Papandréou.

La pression vient principalement des marchés financiers qui estiment la prime de risque sur les emprunts d'État grecs à 220 points de base supérieure à celle de l'emprunt de référence allemand, le bund à 10 ans. Les trois principales agences de notation avaient dégradés la note des emprunts grecs d'un cran avec mise sous surveillance négative, sans pour autant les faire passer en "junk", c'est-à-dire en emprunts à haut risque.

L'acceptation du plan budgétaire par l'Union Européenne est cruciale et constituerait une garantie très importante pour la Grèce. Après avoir levé 67 milliards d'euros l'année dernière, Athènes a besoin d'emprunter 54 milliards d'euros cette année.

Un autre dossier sde dette souveraine inquiète en Europe avec le cas de l'Islande, dont la dette a été mise sous surveillance mercredi par l'agence de notation financière Standard & Poor's après avoir été dégradée par Fitch alors qu'elle est déjà reléguée au rang de "junk bonds".

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