La Fed n'exclut pas un allongement de la politique des taux bas

La Réserve fédérale pourrait maintenir ses taux d'intérêt à un niveau très bas pendant encore plus longtemps que prévu si les perspectives économiques se détérioraient ou si l'inflation reculait encore.

La Réserve fédérale américaine a pris les marchés à contre-pied ce mardi. Alors que les opérations spéculent sur la date du premier relèvement des taux directeurs, actuellement fixés à leur plus bas niveau historique (dans une marge de fluctuation allant de 0 à 0,25%), l'institution n'a pas exclu de prolonger cette politique monétaire accommodante, au-delà de la période initialement prévue.

"La durée de la période prolongée précédent un resserrement monétaire pourrait s'étaler sur un certain temps voire être allongée si les perspectives économiques se détérioraient sensiblement ou si l'inflation baissait encore", peut-on lire dans les traditionnelles minutes de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la Fed. "Ceci n'empêchera toutefois pas le comité à entamer rapidement un cycle de hausse des taux," est-il précisé.

Les banquiers centraux américains ont une nouvelle fois évoquée la question de la stratégie de sortie de crise, entamée le 18 février par une hausse d'un quart de point du taux d'escompte. Mais "aucune décision sur la stratégie de sortie n'a été prise à cette réunion", indique ce compte-rendu. "Les participants se sont mis d'accord pour examiner de nouveau ces questions à une date ultérieure".

Un peu plus tôt dans la journée, le président de la branche régionale de la Fed à Richmond, Jeffrey Lacker, avait indiqué que les banquiers centraux américains étaient partagés sur le niveau du taux d'escompte. La Fed s'est réunie ce lundi pour discuter de ce taux de refinancement à très court terme des banques. Aucune décision n'a pour l'instant été publiée, ce qui pourrait indiqué que l'institution a opté pour le statu quo.

Par ailleurs, la Fed a confirmé l'arrêt au 31 mars de ses programmes gigantesques d'achats de titres destinés à soutenir le marché immobilier. Elle détient 1,069 milliards de dollars d'actifs adossés à des prêts immobiliers, ainsi que 169 milliards de dollars de titres de dette des organismes parapublics de financement hypothécaire (Fannie Mae, Freddie Mac et Ginnie Mae).

La question est maintenant de savoir quand la Réserve fédérale va revendre ces titres. "Certains de ces titres expirent dans dix, vingt ou trente ans. Et je pense qu'une fois que les choses se seront calmées, il faut que nous allions vers un stade où nous détiendrons uniquement des bons du Trésor", estime Jeffrey Lacker.

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