Les commandes à l'industrie allemande gardent le cap

Les commandes à l'industrie allemande ont été stables en février par rapport en janvier, alors que les analystes attendaient un recul de 1%. Elles n'ont toutefois pas encore retrouvé leur niveau d'avant crise.

Les commandes à l'industrie allemande ont été stables en février par rapport à janvier, selon les annonces du ministère de l'Economie ce mercredi. Il s'agit d'une bonne surprise puisque les analystes attendaient un recul de 1%, après les bons chiffres enregistrés en janvier.

De plus, ces mêmes chiffres de janvier ont été revus à la hausse : les commandes industrielles ont grimpé de 5,1% par rapport à décembre, a indiqué le ministère de l'Economie, alors que le chiffre provisoire annoncé début mars était de 4,3%.

"L'industrie a pu maintenir le niveau de ses commandes", commente le ministère, qui y voit un signe que "le processus de redressement de l'industrie devrait se poursuivre", après la crise de l'an dernier.

"La reprise de l'économie mondiale, l'euro faible et les taux d'intérêt toujours bas devraient stimuler la demande pour les produits allemands", selon Simon Junker, économiste de Commerzbank.

Chimie, métaux et machines-outils, les forces de l'industrie allemande

L'industrie chimique, la production et le travail des métaux, et les machines-outils, une des grandes forces de l'Allemagne à l'export, affichent de bons résultats, explique le ministère de l'Economie dans son communiqué. Les biens de consommation en revanche ont essuyé une baisse de 5,6% des commandes en février par rapport à janvier, renvoyant à la traditionnelle faiblesse de la consommation en Allemagne, qui pourrait à terme s'avérer problématique pour la reprise économique du pays.

Sur un an, les commandes de février affichent au final une spectaculaire hausse de 25%, la plus forte progression jamais enregistrée. Mais le mois de février 2009, au coeur de la crise, avait été extrêmement mauvais. Ainsi, les commandes de janvier/février 2010 sont toujours de 20% inférieures à celles des mêmes mois en 2008, avant la crise, rappelle le ministère.

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