Les Européens tentent d'apaiser les tensions sur la crise grecque

Les dirigeants européens multiplient les déclarations rassurantes après un nouvel accès d'inquiétudes sur la situation des finances publiques grecques. Pour Herman Van Rompuy, le président du Conseil européen, le plan d'aide mis en place entre les Européens et le FMI sera "crédible s'il est opérationnel".

Au lendemain de nouvelles tensions sur la Grèce, les déclarations rassurantes se multiplient ce vendredi. Après les premiers commentaires du président de la Banque centrale européenne (BCE) la veille, c'est au tour de Herman Van Rompuy, le nouveau président du Conseil européen, de tenter d'apaiser les craintes des marchés.

Dans un entretien accordé aux quotidiens "Le Monde", "Frankfurter Allgemeine Zeitung", "El Pais" et "De Standaard", Herman Van Rompuy indique que le plan européen pour la Grèce "ne sera crédible que s'il est opérationnel" et souligne que "le FMI et les instances européennes sont sur la même longueur d'onde quant à l'effort à fournir en 2010 en Grèce ".

"Les discussions sont en cours pour fixer les modalités techniques et concrètes du mécanisme. La réunion des ministres des finances de l'Eurogroupe, mi-avril, parviendra à trouver des solutions sur les problèmes restants, s'il en reste encore", précise le responsable européen.

De son côté, Berlin a aussi cherché à rassurer. Pour le porte-parole du ministère des Finances, Michael Offer, le plan d'aide à la Grèce peut être activé rapidement si nécessaire. "Je ne conseille à personne de douter du fait que ce filet de sécurité est bien là, et qu'il peut être mis en oeuvre rapidement", a-t-il déclaré.

Le responsable allemand estime néanmoins que la Grèce est en mesure de s'en sortir "par ses propres moyens", comme le confirme d'ailleurs Athènes. Ainsi, le ministre grec des Finances, Georges Papaconstantinou, a annoncé ce vendredi que son pays ne sollicitera pas le déclenchement du mécanisme d'aide de l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI) décidé le mois dernier par les dirigeants européens.

Le ministre estime par ailleurs que les taux auxquels la Grèce doit emprunter sur les marchés "ne reflètent pas la situation réelle de l'économie du pays ni l'effort et les résultats déjà obtenus par le gouvernement". Jeudi, ce taux a atteint un record historique à 7,5% pour se détendre ce vendredi. Un soulagement visible aussi sur les marchés actions, qui ont repris leurs pertes de la veille. 

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