La détente se confirme sur les marchés de dette européens, à la veille de l'émission portugaise

Les obligations des pays européens en difficulté budgétaire ont nettement rebondi ce mardi, dopées par le goût du risque. La prime de risque sur les obligations à 10 ans espagnoles est notamment revenue à son plus bas niveau depuis la mi-novembre.
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Soutenues par le goût du risque retrouvé des opérateurs, les obligations des pays européens en difficulté budgétaire ont nettement rebondi ce mardi. Dans le sillage d'une bonne salve de statistiques en Europe et des signaux attestant des avances des négociations sur le Fonds de stabilité européen (FESF), le taux à 10 ans des obligations grecques baissait en fin de journée de 28 points de base, à 11,05%. Les taux irlandais et portugais refluaient de leur côté de respectivement 7 et 14 points de base, à 9,08% et 6,90%. Le taux espagnol diminuait de 15 points, à 5,22%, alors que l'agence Standard & Poor's a confirmé la notation financière AA du pays tout en maintenant la perspective négative.

En zone euro, le taux de chômage est resté stable en décembre, mais le nombre de personnes sans emploi a baissé. Par ailleurs, la croissance de l'activité dans l'industrie manufacturière a accéléré légèrement en janvier en France, en Allemagne, en Italie, en Espagne et en Irlande. Dublin a en outre vu l'indice de confiance des consommateurs se redresser à 48,7 le mois dernier après avoir touché en décembre son plus bas niveau depuis deux ans.

Les négociations sur le FESF sur la bonne voie

Autre point favorable aux actifs risqués, les négociations sur la refonte du FESF de 440 milliards d'euros créé en mai dernier semblaient favorablement orientées, selon des sources anonymes proches du dossier. Outre l'augmentation des garanties afin d'augmenter la capacité d'emprunt du fonds, qui offre depuis novembre dernier des financements à l'Irlande, des achats d'obligations directs du FESF - ou indirects via des prêts aux pays en difficulté - seraient désormais négociés au plus au niveau. Selon le Financial Times lundi, certains responsables européens pousseraient également pour inclure dans cet ensemble de mesures un plan de sauvetage du Portugal, voire des lignes de crédit pour l'Espagne. Ce lundi, le président de la Commission européenne Juan Manuel Barroso avait appelé à des "avancées décisives" sur la refonte du Fonds de soutien à la zone euro lors d'un sommet de l'UE, tout en reconnaissant que les décisions étaient prévues en mars, comme voulu par Berlin.

La prime de risque espagnole au plus bas depuis mi-novembre

Favorables à la prise de risque, ces nouvelles ont conduit les intervenants à délaisser les valeurs refuge, les taux des obligations d'Etat à 10 ans allemandes et françaises augmentant de respectivement 6 et 4 points de base, à 3,22% et 3,57%. La prime de risque sur les obligations d'Etat grec grecques (la différence de taux avec les titres allemands) a en conséquence baissé à 782 points de base, son plus bas niveau depuis fin octobre. Les primes irlandaise et portugaise baissaient pour leur part à respectivement 782 et 362 points, soit respectivement 14 et 22 points de moins que lundi. La prime espagnole revenait de son côté à son plus bas niveau depuis la mi-novembre, à 198 points. Une détente de bon aloi, alors que le Portugal (mercredi) puis l'Espagne (jeudi) vont lancer de nouveaux emprunts obligataires.

Commentaires 3
à écrit le 08/02/2011 à 16:04
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Message à Mme Merkel; Vous êtes à l?origine du problème, les banques qui sauteront en premier ce sont les vôtres, il serait urgent que vous trouviez une solution comme de continuer à financer le reste de l?Europe et à déréglementer à toute allure les...

à écrit le 03/02/2011 à 5:09
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J'ai acheté des obligations allemandes; BUNDESREP.DEUTSCHLAND ANL.V.2009(2019) ISIN DE0001135382 à 111,- EUR au mois de septembre 2010, elle ne valent plus que 102,90 aujourd'hui, je commence à me demander si je ne me suis pas fait avoir par les déc...

le 03/02/2011 à 6:29
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Plus d'un regrette après coup d'avoir choisi le "Made in Germany" sans pour autant vouloir l'admettre. La crédulité est un défaut et les Allemands sont passés maitre dans l'art de l'exploiter.

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