Nouvelle réplique sismique et prévisions économiques revues à la baisse pour le Japon

Pour la première fois en six mois, le gouvernement japonais a révisé à la baisse ce mercredi ses prévisions économiques en raison de la catastrophe du 11 mars dernier. Tepco, l'opérateur de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima-Daiichi pourrait voir sa responsabilité financière plafonnée. Pendant ce temps, les répliques sismiques continuent.
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L'économique nipponne est sérieusement affectée par la catastrophe. Pour la première en six mois, le gouvernement japonais a révisé à la baisse mercredi ses prévisions économiques, intégrant les conséquences du terrible tremblement de terre et du séisme du 11 mars et de l'accident en cours à la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi.

Le coût total de cette triple catastrophe a été estimé à 300 milliards de dollars, un montant sans précédent pour une catastrophe naturelle.

"Les effets du séisme seront temporaires. Il provoquera différents dégâts indirects, par exemple sur la confiance des consommateurs, mais l'économie se relèvera vers la fin de l'année. C'est ce que pensent de nombreux économistes", a déclaré le secrétaire d'Etat à la Politique économique et fiscale, Kaoru Yosano.

Cette révision des prévisions du gouvernement est conforme au réexamen de la Banque centrale du Japon, qui a estimé la semaine dernière que l'économie de l'archipel resterait soumise un certain temps à une "forte pression baissière".

La catastrophe du 11 mars et l'accident nucléaire ayant perturbé les circuits de distribution et le réseau d'alimentation électrique, le gouvernement a également revu à la baisse ses attentes sur des facteurs clefs de l'économie tels que les exportations, la production industrielle ou la consommation des ménages.

Nouvelle réplique sismique au Japon ce mercredi

Par ailleurs, un nouveau tremblement de terre d'une magnitude de 5,8 a secoué mercredi le Nord-Est du Japon et fait trembler des bâtiments à Tokyo. Selon l'Agence japonaise de météorologie, son épicentre était situé dans la préfecture de Fukushima, durement touché par le catastrophique tremblement de terre du 11 mars.

Des centaines de secousses sismiques ont été enregistrées au Japon depuis ce séisme d'une magnitude de 9 suivi d'un tsunami qui a dévasté la côte Nord-Est du Japon. ce dernier a fait 28.000 morts et disparus et provoquant un accident nucléaire à la centrale de Fukushima-Daiichi. Plus de 400 répliques de magnitude 5 et plus auraient été enregistrées depuis un mois.

De son côté, Tepco, l'opérateur de la centrale, a indiqué que cette nouvelle réplique n'avait  eu aucune conséquence. Elle n'a pas entraîné l'évacuation de ses équipes ni interrompu leur travail pour tenter de reprendre la maîtrise de la situation.

La responsabilité de Tepco plafonnée à 45 milliards de dollars ?

La responsabilité financière de Tepco, l'opérateur de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima-Daiichi, pourrait être plafonnée entre 2.000 et 3.800 milliards de yens (entre 24 et 45 milliards de dollars), selon un projet officiel cité mercredi par le quotidien Yomiuri.

Ce plan d'indemnisation, qu'étudient actuellement le gouvernement japonais et Tokyo Electric Power (Tepco), en appellerait également à la solidarité des autres entreprises du secteur de l'électricité atomique qui participeraient à un fonds d'aide mutuelle.

Ce fonds serait doté de 2.700 milliards de yens (32 milliards de dollars) et abondé par les entreprises du secteur en proportion de leur nombre de réacteurs nucléaires.

A Fukushima, le pompage des eaux radioactives débute

Les ouvriers de Fukushima ont commencé à pomper l'eau radioactive infiltrée dans une galerie technique souterraine reliée au réacteur 2. 4 à 5 jours devraient être nécessaires pour évacuer les 700 tonnes d'eau contaminée environ. Cela permettra de poursuivre les opérations de refroidissement dudit réacteur. Une fois pompée, cette eau contaminée sera transvasée dans un condensateur, lequel sert en temps normal à transformer en eau la vapeur créée dans le réacteur avant d'e^tre réinjectée dans le circuit de refroidissement.

En réalité, les installations du réacteur 2 ne sont pas les seules à avoir été innondées. 4 réacteurs sur 6 ont en réalité été gravement affectés par de l'eau - 60.000 tonnes au total- qui a envahi les souterrains, lse canalisations et les salles des machines ou encore (pour le réacteur 4) la piscine de désactivation du combustible usé du réacteur.

Mardi, les autorités japonaises ont relevé le niveau de gravité de l'accident de 5 à 7, degré maximum sur l'échelle internationale des événements nucléaires (INES), qui correspond à la catastrophe de Tchernobyl en 1986 tout en soulignant que les fuites radioactives de Fukushima Daiichi ne représentaient actuellement que 10% de celles du réacteur ukrainien.

 


 

 


 

Commentaire 1
à écrit le 13/04/2011 à 7:21
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Le nucléaire c'est sans danger Vous lisez bien : le nucléaire, c'est sans danger. Il n'y a pas de quoi s'inquiéter de la situation nucléaire du Japon. D?ailleurs les "nuclérocrates" vous le diront : le plus dangereux est de rester dans un lit ; ...

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