De Tchernobyl à Fukushima, le nucléaire sous pression... y compris en France

Vingt-cinq ans après Tchernobyl, le nucléaire est retombé en disgrâce dans l'opinion publique avec l'accident de la centrale japonaise de Fukushima.
Infographie La Tribune/CLACHKAREFF

Vingt-cinq ans après Tchernobyl, le nucléaire, qui avait gommé lentement mais sûrement son image très "radioactive" au fil des ans, est retombé en disgrâce auprès de l'opinion publique avec l'accident de la centrale japonaise de Fukushima. De Tchernobyl à Fukushima, retour à la case départ ? S'il est encore beaucoup trop tôt pour tirer un bilan définitif sur l'avenir de l'industrie nucléaire, des pays comme l'Allemagne ou l'Italie ont pris des décisions spectaculaires, avec l'arrêt de réacteurs outre-Rhin et le gel du programme de relance par Rome. Il est également trop tôt pour les gouvernements pour se prononcer à nouveau en faveur de l'atome. Ce serait très contre-productif face à une opinion publique légitimement inquiète, comme le suggère un ministre français.

Il est donc urgent d'attendre et de faire le dos rond pour les pays convaincus par le nucléaire et son électricité moins chère. Car Fukushima est encore loin d'avoir fini de distiller son poison mortel. Ainsi Tokyo a strictement interdit jeudi l'accès à la zone d'évacuation de 20 km mis en place autour de Fukushima, afin d'éviter que quelques-uns des 80.000 habitants évacués n'y retournent en dépit de risques élevés pour la santé. C'est pourtant ce qu'ont fait quelques Russes qui vivent dans la zone d'exclusion à l'ombre de la centrale Tchernobyl, qui va pourtant empoisonner cette région revenue à la vie sauvage pour 1.000 ans encore.

Mais que nous enseigne l'accident majuscule de Tchernobyl le 26 avril 1986 et celui de niveau 5 de la centrale nucléaire américaine Three Mile Island en mars 1979 ? Que l'atome finit par renaître... toujours. Car après le gel des années 1989 et 1990 mais avant Fukushima, les programmes de relance avaient fini par fleurir un peu partout dans le monde. Et pour cause, les énormes besoins en énergie de la planète, qui doivent croître de plus de 50 % d'ici à 2030, associés à la nécessité de contenir les émissions de CO2, n'ont pas disparu pour autant...

Commentaires 5
à écrit le 18/05/2011 à 12:16
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L'énergie doit devenir chere et rare !! A moins de penser que 7 milliards d'habitants sur terre ce n'est pas encore assez rapide pour la detruire! L'energie gratuite et en quantité illimitée est l'utopie la plus folle de notre société .

à écrit le 28/04/2011 à 9:13
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Il est regrettable que les dirigeants internationaux ne veuillent tenir compte de l'avis des populations. Car inéxorablement le sens de l'histoire va vers les antinucléaires. cela va coûter trés cher aux pays qui aurnt engagés leur économie. Car lors...

à écrit le 27/04/2011 à 12:08
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les pauvres votent extrême-droite car ils souffrent ; Donc, il faut rendre l'énergie moins chère ! Donc faut passer à la voiture électrique ! Et installer sous la mer, sur les plateaux continentaux océaniques ( de la ZEE ) , des mini-centrales...

le 28/04/2011 à 9:19
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Les vrais pauvres ne sont pas ceux qui payent l'énergie plus cher. Ce sont ceux qui ont tout perdu ; même la vie pour certains. Votre raisonnement est déconcertant. Quel dommage de réduire l'humanité est le progrés à la plus simple expression que le ...

à écrit le 27/04/2011 à 5:35
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Cela devient ridicule de vouloir dire que le futur c'est 50 pour cent d?énergie en besoin supplémentaire . car cela voudrait dire que nous ne sommes pas assez d'humains sur terre.... Car cela voudrait dire que nous sommes dépendant de notre modèle ,...

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