Lactalis lorgnait sur Parmalat depuis plusieurs mois. Mais c'est le jour même de la visite à Rome de Nicolas Sarkozy, pour y parler d'immigration avec Silvio Berlusconi, que le groupe agro-alimentaire français a choisi pour lancer une offre publique d'achat sur la société italienne. Le chef du gouvernement italien a déclaré ne pas considérer cette OPA comme "hostile". Il a aussi évoqué le "souhait" partagé avec Nicolas Sarkozy de créer de "grands groupes internationaux franco-italiens, italo-français, qui puissent bien se porter face à la concurrence globale." Silvio Berlusconi a également tenu à affirmer que : "l'économie doit être libre".
Lactalis, depuis mars, détenait déjà 29% de Parmalat. Ce mardi, le troisième groupe laitier mondial propose de racheter le reste des parts de l'entreprise italienne pour 3,375 milliards d'euros à 2,60 euros par action.
Bouclier anti-OPA
Le gouvernement italien, ainsi que le groupe basé à Parme, avaient tout tenté pour éviter cet achat. Dans un mouvement de patriotisme économique, Rome avait ainsi mis en place un bouclier "anti-OPA" étrangères, en particulière françaises. C'est ce "changement de cadre réglementaire", qui aurait présidé aux choix de lancer une OPA ce jour précise la direction de Lactalis dans un communiqué publié ce mardi. De son côté, Parmalat cherchait d'autres partenaires pour contrer cette offensive.
Si ce rachat par Lactalis est effectivement réalisé, le nouveau groupe aurait un chiffre d'affaires de 14 milliards d'euros, ce qui en ferait le "premier groupe mondial" du secteur, indique le groupe français dans son communiqué.
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