Victoire des conservateurs canadiens aux élections fédérales

Les conservateurs du Premier ministre Stephen Harper ont obtenu lundi une victoire triomphale aux élections fédérales au Canada et la majorité parlementaire qu'ils recherchaient, selon les résultats provisoires. Les libéraux sont relégués au troisième rang derrière le Nouveau Parti démocratique.
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Les conservateurs canadiens raflent la majorité des voix selon les résultats provisoires des élections fédérales au Canada. Ces législatives ont été également marquées par la percée du Nouveau Parti démocratique (NDP). Ce dernier devient le premier parti d'opposition au détriment du Parti libéral et par la déroute du Bloc québécois, dont le chef Gille Duceppe a démissionné.

Les chiffres non définitifs donnent 167 élus au Parti conservateur, bien au-delà du seuil de 155 sièges sur 308 de la majorité à la Chambre des communes. Ils ont remporté 40% des suffrages, bien plus que ne prédisaient les derniers sondages. "Il me semble que nous sommes revenus à un système bipartite au Canada : les conservateurs et tous les autres", s'est réjoui un partisan du PCC à Calgary.

Les conservateurs, se présentant durant toute la campagne électorale comme les garants d'une économie canadienne qui résiste plutôt bien, ont insisté sur leur besoin d'obtenir une majorité au parlement pour empêcher l'arrivée au pouvoir d'une coalition instable de partis d'opposition.

Ils étaient minoritaires dans la Chambre des communes sortante, avec 143 élus, contre 77 aux Libéraux, 47 au Bloc québécois et 36 au NDP, auxquels il fallait ajouter deux indépendants et trois sièges vacants.


Percée des néo-démocrates

A l'issue du vote de lundi, le NDP grimperait à 103 sièges, du jamais vu dans son histoire. "Cela me donne un espoir de changement", a déclaré Megan Ciurysek, une jeune femme de 26 ans à la double nationalité canadienne et polonaise, tout en jugeant "incroyablement décevant" d'avoir un cabinet conservateur.

La percée du NDP laisse des traces dans les autres partis de centre gauche. Le Parti libéral n'a jamais eu si peu de sièges - 33 selon les chiffres provisoires - ni une si faible proportion des suffrages, à moins de 20%. Les Libéraux ont perdu la moitié de leurs élus et leur chef Michael Ignatieff, qui n'a jamais réussi à séduire l'électorat, n'est pas assuré de conserver son siège.

Ce résultat devrait relancer les appels à une fusion entre libéraux et néo-démocrates pour créer un grand parti de centre gauche capable d'assurer une alternance face aux conservateurs.

Le chef de file du Bloc québécois, souverainiste, a été battu dans sa circonscription de Laurier-Sainte-Marie, près de Montréal, par une candidate néo-démocrate. Il a décidé de présenter sa démission au vu de la déroute de son parti, qui ne devrait obtenir que trois sièges.

Les Verts, eux, peuvent se féliciter d'avoir, grâce à Elizabeth May, remporté leur premier siège lors d'une élection fédérale. La chef de file du parti écologiste a été élue en Colombie-britannique.

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