Cette dégradation "intervient dans une période où aucune nouvelle information ou décision aggravant la situation de la Grèce n'est intervenue depuis la précédente évaluation, il y a un mois", de l'agence de notation, a souligné ce lundi le ministère grec des Finances dans un communiqué.
Standard & Poor's venait d'annoncer l'abaissement de deux crans de la note de la Grèce, invoquant l'accroissement de la probabilité d'une restructuration de sa dette et prévenant qu'elle pourrait l'abaisser encore.
"Les décisions des agences de notation doivent être fondées sur des éléments, décisions et une réelle évaluation des données de chaque économie". Dans le cas contraire; "leur validité est mise en doute", a ajouté le ministère.
Cette dégradation intervient alors que la zone euro vient de relancer ses efforts de sauvetage du pays surendetté. Un article sur le site du magazine allemand Spiegel avait affolé les marchés vendredi en évoquant l'hypothèse, depuis démentie par les grands acteurs de la zone euro, d'une sortie de la Grèce de la monnaie commune.
Les ennuis d'Athènes aves les agences de notation ne sont pas finis. Selon Moody's, un abaissement de plusieurs crans de la note grecque est possible si l'agence estime que la dette du pays prend une trajectoire non viable. En revanche, Fitch a dit ce lundi soir qu'elle maintenait la note grecque à "BB+" et sous perspective négative.