La BCE envisage une nouvelle hausse des taux, l'OCDE la réclame

L'un des membres du directoire de la banque centrale a assuré à un quotidien grec que "si nécessaire", le coût du crédit pourrait être à nouveau relevé. L'OCDE estime qu'un relèvement des taux permettrait de limiter "les prises de risques excessives".
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La Banque centrale européenne (BCE) est prête à relever à nouveau les taux d'intérêt "si nécessaire". C'est du moins ce qu'affirme Jürgen Stark, l'un des membres de son directoire, dans une interview à la presse grecque publiée ce mercredi.

Jürgen Stark, qui est responsable de l'influente division économique de la BCE, a été interrogé par le journal Kathimerini sur les intentions de la banque centrale de la zone face à la montée de l'inflation et notamment prête à relever à nouveau le coût du crédit après le tour de vis de 25 points de base qui a porté le taux de refinancement à 1,25% en avril. Et sa réponse laisse à penser que ce scénario n'est pas à exclure. "Nous estimons que la tendance à la reprise économique va se poursuivre. Aussi, pour cette raison, une politique accommodante des points de vue monétaire et fiscal est moins nécessaire." Le marché table d'ores et déjà sur un nouveau relèvement d'un quart de point du taux de refinancement, qui serait ainsi porté à 1,5% en juillet.

L'OCDE invite la Fed à prendre exemple sur la BCE

De son côté l'OCDE milite pour une hausse des taux qui permettrait de lutter contre les tendances inflationnistes. "Un relèvement rapide des taux d'intérêt à un niveau restant accommodant permettrait de continuer à soutenir la demande, tout en limitant les possibilités de prise de risques excessive offertes par des taux directeurs proches de zéro" insiste l'Organisation de coopération et de développement économiques dans un communiqué.

Et, à ses yeux, l'Europe est loin d'être la seule concernée par ce nécessaire relèvement des taux. L'OCDE invite clairement la FED à suivre l'exemple de la BCE : "Etant donné que certains signes laissent entrevoir une lente augmentation des anticipations d'inflation à long terme, il serait tout à fait opportun de procéder à une première hausse clairement positive du taux directeur à partir de la mi-2011" observe-t-elle.

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