Les experts s'inquiètent de la diffusion de la bactérie mortelle qui sévit en Allemagne

Trois Français ayant séjourné outre-Rhin ont été infectés par la bactérie E. coli, qui, en Allemagne, a déjà entraîné la mort de 10 personnes. Certains experts européens prennent ce début d'épidémie très au sérieux et estiment que d'autres pays risquent d'être touchés.
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276 cas recensés en Allemagne, dont déjà dix mortels. La propagation de la bactérie de type E. coli inquiète sérieusement les experts européens de la santé. Des cas ont déjà observés au-delà des frontières allemandes, en Suède, aux Pays-Bas, au Danemark, en Grande-Bretagne et en Autriche. A chaque fois, les malades revenaient d'un séjour en Allemagne. En France, au moins trois personnes ont, elles aussi, été infectées. Deux d'entre elles sont hospitalisées mais interrogée sur I>Télé, Françoise Weber, la directrice générale de l'Institut national de veille sanitaire a certifié que "leur état" ne suscitait l'inquiétude : "Elles ont en commun d'avoir toutes voyagé en Allemagne ou de venir d'Allemagne. Donc on peut dire qu'il n'y a pas de cas suspect de s'être contaminé sur le territoire français."

Les médecins français appelés à signaler des cas d'infection potentielle

L'Institut national de veille sanitaire (InVS) recommande néanmoins aux médecins hospitaliers ou libéraux ayant diagnostiqué une diarrhée sanglante ou un SHU survenus depuis le 20 avril chez des patients ayant séjourné en Allemagne dans les quinze jours précédents le début des symptômes de les signaler à l'Agence régionale de santé de leur région. 

 La bactérie incriminée appartient à la catégorie STEC (Shiga-toxin-Producing Escherichia coli)  et plus précisément au sous-groupe appelé EHEC (Escherichia coli entéro-hémorragiques). Elle peut entraîner des manifestations cliniques variées (diarrhée banale ou sanglante) pouvant évoluer vers une complication grave: le syndrome hémolytique et urémique (SHU). Selon le Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies (CEPCM), basé en Suède, il s'agit de l'une des plus importantes épidémies de STEC/SHU jamais recensées à travers le monde et de la plus importante épidémie de ce type en Allemagne. 

Les experts du CEPCM soulignent aussi que cette épidémie est inhabituelle parce qu'elle touche principalement des adultes. "Alors que les cas de SHU sont habituellement observés chez des enfants de moins de cinq ans, cette épidémie touche à 87% des adultes, principalement les femmes (67% des cas)", précise le CEPCM dans un communiqué. Le syndrome hémolytique et urémique (SHU) affecte le sang, les reins et, dans certains cas graves, le système nerveux central. Il nécessite une hospitalisation.

Les Allemands invités à ne manger ni concombre, ni tomate, ni laitue

En Allemagne, pour limiter la diffusion de cette bactérie, les autorités ont invité la population à éviter de consommer des concombres, des tomates et de la laitue et certains de ces produits ont été retirés des étals. "Tant que les experts en Allemagne et en Espagne ne sont pas capables d'identifier avec certitude l'origine de l'agent pathogène, l'alerte générale sur les primeurs reste valable", a déclaré la ministre allemande pour l'Alimentation, l'Agriculture et la Protection des consommateurs, Ilse Aiger, dans un entretien au quotidien dominical Bild am Sonntag. 

 

Commentaires 3
à écrit le 31/05/2011 à 8:53
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Le pont de l'Ascension est généralement la période des séjours en Allemagne pour les comités de jumelage.Aucun signe de nos autorités politiques pour transmettre des consignes et rassurer les milliers de Français qui s'appretent à passer 4 jours outr...

à écrit le 31/05/2011 à 8:47
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DU CONCOMBRE : En lisant tous ces articles sur le concombre contaminant, me reviennent à l?esprit trois informations récentes : 1 ? Les maraîchers de la Loire ont été interdits de culture sur épandage des vidanges des fosses septiques tou...

le 31/05/2011 à 14:02
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franchement votre remarque est des plus pertinente !! ca expliquerai pas mal de choses en effet

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