Ben Bernanke met en garde le Congrès américain

Le président de la Réserve fédérale a prévenu qu'un blocage sur le relèvement du plafond de la dette américaine aurait des conséquences graves.
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Le président de la Réserve fédérale américaine Ben Bernanke a déclaré mardi que l'absence d'un accord sur le relèvement du plafond de la dette des Etats-Unis, actuellement à 14.300 milliards de dollars, pourrait gravement saper la crédibilité du pays.

Il a ajouté que, sans solution à ce problème, les Etats-Unis pourraient perdre leur précieuse note "AAA" et voir remis en cause le statut de dollar en tant que dévise de réserve internationale.

"Même une brève interruption des paiements sur le principal ou les intérêts de la dette du Trésor pourrait provoquer de graves perturbations sur les marchés financiers et les systèmes de paiement", déclare Ben Bernanke , selon le texte d'un discours qu'il doit prononcer devant le Comité pour un budget fédéral responsable.

Ne pas agir dans ce dossier "pourrait également susciter des doutes sur la qualité du crédit des Etats-Unis et nuire au rôle spécial dont bénéficient le dollar et les actifs du Trésor sur les marchés mondiaux", ajoute-t-il.

Le département du Trésor a déclaré que l'Etat commencerait à faire défaut sur ses obligations si le Congrès ne relève pas le plafond de la dette d'ici le 2 août.
Le vice-président américain Joe Biden et des élus démocrates et républicains doivent reprendre les négociations budgétaires ce mardi, qui achoppent sur de profondes divergences entre les deux camps sur les taxes et le système de santé.

Les républicains refusent pour l'instant de relever le plafond de la dette tant qu'il n'y a pas en contrepartie des milliers de milliards de dollars d'économies.
L'avertissement de Ben Bernanke fait écho à celui du président Barack Obama, qui a déclaré sur la chaîne de télévision NBC que le pays pourrait "retomber en crise financière" s'il n'y avait pas de solution au problème du plafond de la dette.

Le président de la Réserve fédérale a renouvelé son appel en faveur d'un plan budgétaire sur le long terme, soulignant que si une part considérable des déficits actuels était liée à la récession, il reste d'important dossiers "structurels" qui pourraient offrir une voie de sortie.

Commentaires 6
à écrit le 15/06/2011 à 14:02
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tant qu'ils ont beau temps, ils peuvent monter les plafonds, le jour où ils seront trop hauts, l'humidité emmagasinée tournera à la ruine...de ses enfants!

à écrit le 15/06/2011 à 13:58
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tant qu'ils ont beau temps, ils peuvent monter les plafonds; quand ils seront trop hauts, il y aura condensation...

à écrit le 15/06/2011 à 8:45
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"Je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières au combat. Si le peuple américain permet un jour que les banques privées contrôlent leur monnaie, les banques et toutes les institutions qui fleu...

le 15/06/2011 à 9:20
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Je suis tout à fait d'accord, mais cela est aussi valable pour les banques européennes, privées elles aussi. L'argent papier ne vaut plus rien, il faut investir dans de l'or physique, car à travers l'histoire bon nombre de monnaies papier ont disparu...

le 15/06/2011 à 9:51
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La phrase a d'autant plus de force aux Etats-Unis que la FED est une banque privée travaillant pour l'Etat. C'est l'une des raisons pour laquelle Ted Kennedy voulait que les bons du Trésor soient émis directement par le Trésor.. et non la FED. Au f...

le 16/06/2011 à 8:24
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Tout à fait applicable à l?Europe ou le mécanisme est déjà en place.

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