"Il Cavaliere" renonce à remonter en selle pour un nouveau mandat à la tête du gouvernement italien. Silvio Berlusconi, âgé de 74 ans, a affirmé dans le quotidien La Reppublica publié ce vendredi qu'il ne se présenterait pas aux prochaines élections législatives prévues en 2013.

"Moi, si je pouvais, je quitterai le pouvoir maintenant," a même laché le président du Conseil poursuivi par la justice pour abus de pouvoir et relations sexuelles avec une prostituée mineure. Dans ce scandale du "Rubygate", d'ailleurs, le chef du gouvernement italien vient de marquer un point, la Cour constitutionnelle ayant décidé de ne juger du fond de l'affaire que dans plusieurs mois, bien après l'audience technique prévue le 18 juillet.

Comme dauphin, Silvio Berlusconi a préféré son ministre de la Justice, Angelino Alfano, avocat de 40 ans, à celui chargé de l'Economie, Giulio Tremonti, longtemps pressenti. Selon le milliardaire italien, Alfano aurait le soutient de la puissante Ligue du Nord, alliée du parti de centre-droit au pouvoir.

Au yeux du Cavaliere, Tremonti n'aurait pas suffisamment "l'esprit d'équipe" pour mener la campagne législative et occuper le poste de chef du gouvernement.

Mentor

Se voyant en "mentor", Silvo Berlusconi ajoute qu'il projette de faire campagne auprès de celui qu'il a désigné comme successeur. "Je veux essayer de constuire le Parti populaire européen (PPE) en Italie. Mais à 77 ans, je ne peux pas être Premier ministre", a-t-il affirmé.

Ce dernier a aussi affirmé que le poste de président de la république italienne n'était "pas pour lui" non plus. A ce poste, il préfère Gianni Letta, son directeur de cabinet.