Première journée de liberté pour la Libye

Le régime du colonel Kadhafi est tombé ce lundi. Après un week-end d'affrontements dans la capitale libyenne, c'est le soulagement pour les rebelles.
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Lundi matin, des échanges de tirs étaient vifs à Tripoli entre les rebelles et les forces loyales libyennes. L'après-midi, la musique résonnait dans les rues de la capitale et les tripolitains fêtaient en dansant et en chantant, la fuite de leur ex-dirigeant hors de la capitale. Pour la presse et pour le peuple libyen, plus aucun doute : le pays est libéré, depuis ce lundi, du joug du dictateur Kadhafi après plus de 40 ans de règne.

Les télévisions du monde arabe passent en boucle les scènes de liesse, les portraits du dictateur déchu, et le récit du destin brisé de son fils Saif al-Islam, successeur auto-proclamé de l'ex-dirigeant raïs.

Ex-dirigeant ? Le doute planait encore en début d'après-midi, mais le chef du Conseil national de Transition (CNT), Mustapha Abdeljalil confirmant la chute du régime du colonel dans une conférence de presse, déclare l'ère Kadhafi comme étant « révolue » et ajoute : « le jour de la capture du colonel Kadhafi sera le jour de la véritable victoire pour le peuple ». Le chef des rebelles se félicite, ce lundi après-midi, de la capture de deux fils du colonel déchu, Mohammed et Saif al-Islam dimanche soir.

Un futur à construire avec l'appui unanime des pays du monde

Le chef de la CNT promet que le pouvoir s'établira dans la capitale lorsqu'une constitution sera votée par le peuple. Sur le plan international, il entretiendra « des relations privilégiées avec les pays qui ont aidés à la chute du régime ».

A l'étranger aussi, on salue la chute du régime et la victoire du peuple libyen. Dans la matinée, les appels à la reddition du colonel se sont multipliés.
Silvio Berlusconi, dirigeant de l'ancienne colonie de la Lybie, a interpellé l'ancien raïs afin d'"épargner à son peuple de nouvelles souffrances" et soutienu les combattants. Et David Cameron, premier ministre britannique d'ajouter de son coté : "Kadhafi doit arrêter le combat sans condition et montrer clairement qu'il renonce à contrôler la Libye". A Pékin, on dit "respecter le choix du peuple libyen".

Nicolas Sarkozy a appelé aujourd'hui les forces qui sont encore fidèles au régime "à se détourner sans délai de l'aveuglement criminel et cynique de leur chef" Mohammar Kadhafi "en cessant immédiatement le feu, en déposant les armes et en se mettant à la disposition des autorités libyennes légitimes".
Le président de la République a reçu ce lundi, en urgence l'émissaire du CNT à l'Elysée.

Reste malgré tout à la Libye à enterrer ses 1.500 morts et soigner 5.000 blessés rapporte la chaîne d'information Al Arabiya.

Commentaires 4
à écrit le 26/08/2011 à 10:57
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Silvio Berlusconi, dirigeant de l'ancienne colonie de la Lybie ??? Ah! la Lybie avait colonisé l'Italie?

à écrit le 22/08/2011 à 21:19
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Très bon article, bon point de vue. Enfin un point de vue interessant. Bonne continuation.

à écrit le 22/08/2011 à 19:23
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Un grand bravo aux Lybiens, après les Tunisiens et Egyptiens. Et bon courage aux suivants : Yemen, Syrie, Oman, etc. Vive la démocratie et la liberté !!!

à écrit le 22/08/2011 à 16:20
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Oufffff ! On a évité le Dinar-Or et notre chute !

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