Ceints de leur écharpe tricolore, une centaine de maires italiens a défilé à Milan pour protester contre l'austérité budgétaire. Après une réunion le matin, ces élus de toutes les tendances ont marché jusqu'à la Scala pour signifier leur colère au gouvernement Berlusconi, en chantant par exemple :  "C'est nous, c'est nous, c'est nous la ressource de l'Italie."

Pour eux, le nouveau plan de rigueur visant à économiser plus de 45 milliards d'euros et décidé en urgence mi-août risque de peser sur les collectivités locales et leurs services publics. Certains craignent pour le prix des crèches et les aides dans les écoles. Un premier programme d'économies en 2010 avait déjà contraint les communes à réduire le nombre de policiers municipaux en ville.

"Aucun maire de droite ou de gauche ne peut permettre que les services fondamentaux soient retirés aux citoyens", a affirmé le maire de gauche de Milan, Giuliano Pisapia. Le maire de Vérone, Flavio Tosi, élu de la Ligue du Nord, parti de la coalition au pouvoir, a quant à lui, appelé à tailler dans les coûts de l'Etat central, "une chose qui n'a jamais été faite jusqu'à présent".

Pas de taxe supplémentaire sur les très hauts revenus

Au même moment, le chef du gouvernement italien se penchait sur ce nouveau plan en compagnie d'Umberto Bossi (Ligue du Nord) à Arcore. L'option d'une augmentation de la TVA permettant de soulager les collectivités locales, appelée par la maire, n'a pas été choisie. Le président du Conseil a préféré supprimer la "contribution de solidarité" sur les très hauts revenus. A la place, de nouvelles mesures de lutte contre l'évasion fiscale doivent être mises en place.