Trichet enfonce à nouveau le clou : Rome doit tenir ses engagements

Après avoir lancé vendredi un appel dans le quotidien Il Sole 24 Ore, le président de la BCE est intervenu ce samedi lors d'une conférence de presse en Lombardie. Le mot d'ordre : que soit appliqué sans plus attendre le plan d'austérité annoncé.
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Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne (BCE), a invité samedi le gouvernement italien à s'en tenir à ses engagements en matière d'assainissement des comptes publics.

"C'est absolument décisif pour consolider et renforcer la qualité et la crédibilité de la stratégie italienne, ainsi que sa solvabilité", a-t-il déclaré, évoquant la promesse de Silvio Berlusconi, qui s'est engagé le mois dernier à combler le déficit budgétaire d'ici 2013.

La BCE, qui a acheté des obligations italiennes à nouveau mises à mal ces derniers jours, pour tenter d'enrayer la hausse de leur rendement, se montre de plus en plus pressante vis à vis de Rome.

Jean-Claude Trichet, qui s'adressait à la presse à Cernobbio, en Lombardie, avait lancé un appel similaire, la veille, dans les colonnes du quotidien financier Il Sole 24 Ore.

La révision du plan d'austérité, adopté à la hâte le mois dernier pour rassurer les marchés financiers quant à la solidité des comptes publics, fait l'objet d'intenses tractations qui inquiètent les partenaires de l'Italie.

Le gouvernement a ainsi renoncé à un "impôt de solidarité" pour les plus hauts revenus et a revu à la baisse les sacrifices demandés aux collectivités locales.

Mercredi, l'équipe de Silvio Berlusconi a en outre abandonné l'idée de repousser l'âge de la retraite en ne prenant plus en compte les années passées dans l'enseignement supérieur ou au service militaire.

Ces révisions ont amputé le plan de quatre à six milliards d'économies, mais l'absence de détails empêche les experts d'évaluer si les mesures retenues seront suffisantes pour ramener le budget de l'Etat à l'équilibre en 2013. A l'origine, il prévoyait 45,5 milliards d'euros d'économie.

Soulignant lui aussi l'urgence de la situation, le président italien Giorgio Napolitano a déploré qu'aucun gouvernement ne se soit attaché à réduire une dette publique qui menace aujourd'hui d'échapper à tout contrôle.

"Nous avons hésité à nous attaquer de façon résolue et cohérente à des contraintes dues à l'énorme poids de la dette publique qui pourraient avoir été allégées et brisées", a-t-il déclaré lors de la conférence de Cernobbio.

Commentaires 20
à écrit le 05/09/2011 à 3:53
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Et le niveau de vie, est-t-il le à peu prés le même dans tous les pays de la zone euro. La fameuse convergence que fait-elle? Rigueur, rigueur il y a des limites à la rigueur, s'il est vrai qu'il ne faut pas vivre au-dessus de ses moyens il est tout ...

à écrit le 04/09/2011 à 19:14
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il fo que les plus riches paient "leur part" quant l'économie est à la traîne et que les consommateurs ne peuvent plus faire tourner le "système" - messieurs les gouvernants songez à vos états et plus à vos propres intérêts - c'est la même chose aux...

à écrit le 04/09/2011 à 12:06
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Causez toujours, Monsieur le President de la BCE, l'eau continue de couler paisiblement sous les ponts du Po et du Tibre,

à écrit le 04/09/2011 à 10:31
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Affaire crédit lyonnais : "Jean-Claude Trichet, directeur du Trésor à l'époque des faits et l'un des principaux suspects dans cette affaire a pu obtenir un "non-lieu" du parquet. De nombreux substituts et magistrats mentionnent avoir subis des "pr...

à écrit le 04/09/2011 à 8:43
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Pas plus l'Italie que la France ne pourront tenir leurs engagements. Les indignés finiront par se regrouper à l'échelon Européen, ils rejoindront les indignés Israéliens, et les révolutionnaires des pays arabes. Ainsi les voyous de la finance n'auron...

à écrit le 04/09/2011 à 7:13
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Et bé ils ont vraiment décidé de mettre les peuples dans la misère....

à écrit le 03/09/2011 à 22:14
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la classe politque est dépravée , elle n'est que le reflet de notre société, au lieu de montrer l'exemple avec des valeurs qui élèvent l'être humain, elle se complait dans la cupidité, l'arrogance, la manipulation, les calculs mesquins, le mépris d...

à écrit le 03/09/2011 à 22:10
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Et si on sacrifiait les créanciers !!! pour sauver les riches de l'impôt ! qui sont souvent eux-mêmes créanciers ???? crevons les bulles spéculatives en débarassant les riches de la terre parce qu'aprés tout , ça sert à rien les riches, ce ne son...

le 06/09/2011 à 13:35
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"en débarassant les riches de la terre" Votre commentaire est affligeant de bêtises, triste et tout au plus inquiétant! C'est à ce demander comment on a pu autoriser qu' un tel commentaire soit publié...

à écrit le 03/09/2011 à 16:37
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en fait, l'ideal, ca serait que les allemands serrent les fesses pour payer les gabegies de tout le monde;............ idealement.........cela dit avec des regles comme ca, et vu le nombre de working poors qu'ils ont, ca peut nous rappeler de tres tr...

à écrit le 03/09/2011 à 15:38
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On croirait une sorte d'entraînement qui viserait ... d'autres pays. Pour la France, c'est déjà fait en auto flagellation par anticipation. Reste un sérieux rappel à l'ordre pour les Pays-Bas puis UK, hors euro mais intégré à l'union et donc sous la ...

le 03/09/2011 à 15:56
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Le prochain sera Italien, n'en déplaise auy Allemands!

le 03/09/2011 à 16:38
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un italien qui va etre plus royaliste que le roi..... s'il a ete approuve outre rhin, c'est qu'il y a des raisons...

le 04/09/2011 à 7:23
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Ou parce-que ils n'avaient pas le choix, les Teutons!

à écrit le 03/09/2011 à 13:52
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La photo de nôtre Trichet national me fait penser au monument aux morts soviétique à Berlin, prés de la porte de Brandebourg.

le 03/09/2011 à 15:08
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Bien vu, en effet, le même geste du vainqueur qui exige la soumission du vaincu, il ne lui manque que le casque et le fusil et ce serait parfait.

le 05/09/2011 à 11:47
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EXACT ;;;; M; rigueur et pooutant il y a d'autres solutions ecoutez donc MELANCHON c'est lui qui a raison !!

à écrit le 03/09/2011 à 13:49
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Une raison de plus pour créer une union fiscale pour la zone euro! Cela obligerait les pays à jouer à cartes découvertes. Même les pays soit disant vertueux nous réservent des surprises en ce qui concerne les niches fiscales.

le 03/09/2011 à 16:40
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union fiscale, le francais croit tjs que le reste de l'europe veut s'aligner sur ses gabegies......... et si c'est union fiscale a la brit, le francais est contre, car il ne peut plus jeter l'argent par la fenetre...

à écrit le 03/09/2011 à 13:19
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Berlusconi en effet hésite à taxer les riches italiens ! en France aussi des députés essaient de raboter le plan Fillon.... seraient ce les riches qui nous gouvernent ou des pantins élus pour les servir ?

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