Lisbonne s'efforce d'éviter le cauchemar grec

Le gouvernement va demander à la Troïka d'assouplir le plan d'aide de 78 milliards d'euros.
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Lisbonne a vu ce lundi débarquer pour la deuxième fois l'équipe d'experts de la Troïka (Banque centrale européenne, Commission de Bruxelles, Fonds monétaire international) venue s'assurer que le Portugal suit à la lettre les mesures fixées par le plan d'aide de 78 milliards d'euros. En jeu, le versement de la troisième tranche de quelque 8 milliards d'euros. La mission devrait durer quelque deux semaines.

Appel à la grève

A cette occasion, le Premier ministre portugais, Pedro Passos Coelho, va demander « des ajustements qui puissent apporter plus de flexibilité » au programme de rigueur voté en mai, arguant que ce plan à trois ans « assure le financement de l'État mais pas celui de l'économie portugaise ». Le pays devrait en effet s'enfoncer dans la récession avec une contraction du PIB prévue de 2,8% en 2012. Les autorités veulent éviter le cauchemar de la Grèce où l'austérité et la récession s'entretiennent en un cercle vicieux sur fond de crise politique et sociale.

« Nous ne voulons pas être confondus avec ce qui se passe en Grèce », a affirmé le Premier ministre portugais, appelant à la « cohésion ». Si Pedro Passos Coelho peut compter sur une confortable majorité absolue au Parlement, il devrait aussi bénéficier de l'abstention des socialistes lors du vote du budget 2012 qui doit intervenir à la fin du mois. « Je ne ferai pas au Portugal ce que le chef de l'opposition grecque a fait à son propre pays », a justifié le secrétaire général du Parti socialiste Antonio José Seguro.

Pour avoir plus de flexibilité, le gouvernement chercherait, selon la presse portugaise, outre une augmentation du montant de l'aide, un moyen de réduire les besoins de financement bancaire des entreprises publiques largement déficitaires, en particulier dans le secteur des transports. Cela permettrait d'octroyer davantage de crédits aux entreprises privées et d'améliorer les conditions d'une relance de l'activité économique en 2013.

Car les autorités doivent aussi composer avec la grogne croissante de la population. Parmi les mesures prises, la suppression des 13e et 14e mois pour les fonctionnaires et les retraités gagnant plus de 1.000 euros, est fortement contestée. Les syndicats ont lancé un appel à la grève générale le 24 novembre.

Commentaires 9
à écrit le 08/11/2011 à 13:44
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l'avantage du portugal est qu'il a le soutien du bresil, qui rachetera ses dettes !!! le bresil la confirmé officielemnt.

le 08/11/2011 à 15:37
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Le Portugal quittera l'euro et adoptera le real puis il s'emparera du Brésil

le 08/11/2011 à 15:41
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Le Portugal pourrait fusionner avec le Brésil qui a follement besoin du savoir faire, de la technologie portugaise, de ses élites et cadres pour diriger un immense pays encore plongé dans une économie du tiers monde et un territoire mal maitrisé.

le 08/11/2011 à 15:53
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et remettra l'escudo au bresil !! lol

à écrit le 08/11/2011 à 11:48
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Les gens croient naïvement qu'il suffit de baisser les dépenses pour baisser les déficits. Ils ne savent pas qu'une baisse de la dépense publique ralentit la croissance et donc au final les recettes de l'Etat. Un peu comme un ménage qui voudrait se d...

à écrit le 08/11/2011 à 11:28
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@ arcesilas, on ne peut pas sortir de la Zone Euro sans sortir de L'UE. Il y en a d'autres qui voudraient bien sortir, notament les Italiens qui sont en train de se faire croquer vifs. Vous pensez bien qu'ils ont pensé à ça les franco-allemands. Les ...

à écrit le 08/11/2011 à 11:11
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Si les entreprises publiques sont fortement déficitaires, n'y a-t-il pas un problème ? Un déséquilibre systématique entre charges et produits est-elle viable ? L'Etat a-t-il vocation à agir dans ces conditions ? Ne vaut-il pas mieux céder ces activit...

à écrit le 08/11/2011 à 10:36
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l'euro à financer à crédit l'economie des pays du sud de l'europe,l'ardoise est lourd ! (qu'ils règlent l'addition)

à écrit le 08/11/2011 à 9:59
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Le Portugal est le second candidat à une sortie de la zone euro. Nombre d'économistes estiment que, vu l'état encore réjouissant de leur industrie, le pays s'en tirerait mieux hors euro.

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