Problèmes énergétiques en série en Syrie

Le groupe Total vient d'annoncer que le gouvernement syrien ne paie plus son pétrole. Ankara menace de couper l'approvisionnement d'électricité du pays et arrête sa coopération dans l'exploration pétrolière avec son voisin.
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La pression s'accroît en Syrie et provoque maintenant des problèmes dans le secteur de l'énergie. Le géant pétrolier français Total a indiqué ce mardi ne plus être payé par le gouvernement syrien pour sa production de pétrole en Syrie, frappée depuis deux mois par un embargo européen. "Nous se sommes plus payés", a déclaré à l'AFP un porte-parole du groupe, confirmant une information du Financial Times, mais sans vouloir dire depuis quand les paiements ont cessé.

Quant à la Turquie, elle annonce qu'elle pourrait cesser ses livraisons d'électricité à la Syrie voisine si le climat actuel persiste entre les deux pays, anciens alliés régionaux, a déclaré mardi le ministre de l'Energie, Taner Yildiz.  "Nous fournissons actuellement de l'électricité là-bas. Si cette situation persiste, nous serons amenés à réviser toutes ces décisions", a-t-il dit, cité par l'agence de presse Anatolie, en allusion aux récentes attaques des missions diplomatiques turques en Syrie par des manifestants pro-gouvernementaux.

Par ailleurs, Ankara a déclaré ce mardi, qu'elle arrête les explorations de pétrole menées avec la Syrie (ministre). Il a précisé que cette décision concernait six puits en Syrie où des travaux étaient effectués par la compagnie pétrolière publique turque TPAO et la compagnie nationale de pétrole syrienne. La Turquie a perdu espoir de voir le régime syrien répondre favorablement aux demandes de la communauté internationale d'engager des réformes démocratiques et de mettre fin à la répression, a déclaré mardi son Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan.

Lundi, l'Union européenne a renforcé ses sanctions à l'encontre du régime. Ces dernières s'ajoutent à la révolte du peuple et commencent à peser sur l'économie.

Le régime d'Assad est de plus en plus isolé à la veille d'une réunion extraordinaire de la Ligue Arabe à Rabat. Cette dernière devrait entériner la suspension de Damas, de plus en plus à l'écart après huit mois de répression violente de la révolte contre le régime. La décision de suspendre la Syrie des travaux de la Ligue, a été votée le 12 novembre par dix-huit des vingt-deux membres de l'organisation panarabe.

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