Papadémos obtient la confiance du parlement grec

Le nouveau gouvernement grec d'union nationale dirigé par Lucas Papademos a obtenu ce mercredi soir la majorité des voix au Parlement qui compte 300 députés, selon un décompte de l'AFP.
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Le gouvernement grec a obtenu la confiance du parlement, première étape de sa lourde tâche pour sortir le pays de l'ornière. Selon un décompte réalisé par l'AFP, le gouvernement a obtenu une confortable majorité, réunissant plus de 250 voix, alors que le décompte officiel n'était pas encore annoncé.

En appelant les députés à voter en faveur de son gouvernement, le nouveau chef du gouvernement s'était dit "optimiste". "La zone euro va dépasser les difficultés d'aujourd'hui malgré les divergences entre les pays (...) et les dirigeants vont prendre les décisions nécessaires pour assurer la crédibilité et stabiliser le système bancaire", a insisté Lucas Papademos devant les députés, mettant un terme à trois jours de débat parlementaire après sa nomination à la tête d'un gouvernement de coalition réunissant socialistes, droite et extrême-droite.

Lucas Papademos a également indiqué qu'il fallait "un engagement explicite" du pays vis-à-vis des créanciers du pays, l'UE et le FMI, à appliquer les réformes prévues dans l'accord décidé le 27 octobre à Bruxelles dans le deuxième plan de sauvetage de la Grèce.

Des mesure plus radicales

Le gouvernement assume une tâche "titanesque" et "disproportionnée" par rapport à sa durée de vie, "c'est pour cela qu'il ne faut pas cultiver des attentes exagérées" a-t-il prévenu en faisant référence aux multiples fers aux feu qu'il doit surveiller en même temps: négociation avec les banques pour l'effacement d'une partie de la dette, vote d'un budget 2012 d'austérité, mise en oeuvre de réformes structurelles, négociations avec Bruxelles, etc...

"Nous devons prendre des mesures plus radicales pour affronter la crise (...) qui comprennent notamment un renforcement des capacités et de la souplesse du FESF et l'instauration d'un cadre renforcé de gouvernance économique au sein de la zone euro", a-t-il ajouté en allusion au Fonds européen de stabilité financière.

Des élections anticipées sont censées se tenir le 19 février, ce qui donne une durée de vie de trois mois à ce gouvernement de coalition. "Il nous revient d'appliquer la politique nécessaire pour que, quand la zone euro sortira de la crise, la Grèce soit dans l'eurozone", a-t-il ajouté. Mais "il n'y a pas de solutions magiques", a-t-il ajouté.

"Pour que les peuples européens et les organismes internationaux continuent de financer le pays, l'engagement du gouvernement ne suffit pas, il faut un engagement explicite des composants du gouvernement", a-t-il ajouté. Cet engagement est demandé par les partenaires "car nos partenaires s'engagent à un financement sur de nombreuses années", a-t-il relevé.

"Le salut du pays passe par l'effort commun, la solidarité, la mobilisation générale. C'est une voie difficile. j'appelle même ceux qui ne voteront pas pour moi à ne pas rejeter l'effort commun, même s'ils doivent le critiquer"

Commentaires 3
à écrit le 17/11/2011 à 9:27
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Gouvernement d'union nationale en Grèce, gouvernement de techniciens en Italie, coalition en Allemagne. En France, on continue à faire de la politique politicienne consistant à dire'' ils ont torts, j'ai raison''. A entendre nos ministres du budget e...

à écrit le 16/11/2011 à 20:29
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Très bien, mais concrètement, il fait quoi ? Vous ne nous le dites toujours pas.

le 17/11/2011 à 7:09
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C'est la "machine" qui se met en route. Monti l'italien, Papademos le grec, Bilderberg est en route, ils attendent leur feuille de . . . . .

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