
Jusqu'où ira l'agence de notation Standard & Poor's (SùP) ? Elle a annoncé ce mardi avoir placé sous surveillance négative la note du Fonds européen de stabilité financière (FESF). C'est une conséquence directe de sa décision de placer sous surveillance, lundi soir, les notes des principaux pays de la zone euro, France et Allemagne en tête.
Le FESF risque de voir sa note triple A rétrograder d'un ou deux crans.
S&P avait placé sous surveillance négative les notes qu'elle attribue à la dette à long terme de quinze pays de la zone euro, dont celles de l'Allemagne et de la France, les deux principaux contributeurs du FESF.
L'idée d'une éventuelle dégradation de la note de la France avait quelque peu fait son chemin ces dernières semaines, le sujet ayant agité notamment la primaire du parti socialiste et retrouvé un certain écho après l'envoi par erreur de S&P à une partie seulement de ses abonnés d'un message laissant à penser que cette note avait déjà été abaissée à la veille du week-end du 11 novembre.
La Tribune avait révélé, dans son édition du 29 novembre, que S&P allait placer l'Hexagone sous perspective négative "d'ici dix jours". François Fillon avait alors répondu : "La Tribune raconte n'importe quoi". Finalement, six jours seulement auront suffi...
"La France et l'Allemagne prennent note de la perspective de réexamen par Standard and Poor's de la notation de plusieurs Etats membres de la zone euro", a immédiatement réagi l'Elysée dans un communiqué. Les deux pays se disent "pleinement solidaires" et "confirment leur volonté de prendre toutes les décisions nécessaires" pour "assurer la stabilité de la zone euro".
Après notre article sur la possible dégradation de la note de la France par S&P, les Français ont exprimé leurs inquiétudes. Ils sont 54% à juger que la perte du "triple A" serait grave, selon un sondage réalisé les 2 et 3 décembre par Ipsos Logica Business consulting pour France Télévisions, Radio France et Le Monde, dont les résultats ont été publiés ce mardi.
Seule bonne nouvelle du jour : Fitch a confirmé en milieu d'après-midi la note AAA de la France.
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Terrifier encore et toujours, depuis 1945, on vit dans un régime de terreur, un peu plus, un peu moins...
C'est plus tous les jours qu?elles profèrent des menaces...
C'est 10 fois par jour. Rien d'autre d'important ne se passe sur cette planète que cette oppression incessante du capital, qui, nous à tous embarqué dans une galère sans nom.
C'est Surréaliste.
Se souviendra-t-on enfin qu'elles accordaient sans vergogne un AAA à l'inflation rentable des subprimes, les mêmes subprimes que les financiers surnommaient pourtant et au même moment "prêts à neutrons", par analogie avec les bombes à neutrons qui détruisent les êtres vivants sans abimer les biens mobiliers et immobiliers?
Se souviendra-t--on qu'une fois le désastre arrivé, les mêmes agences expliquaient en substance, pour se dédouaner de ne rien avoir prévu, "que leurs notations ne sont qu'un avis qui n'engage que ceux qui en tiennent compte"?
Comment les mêmes agences et leurs quelques milliers de salariés surpayés peuvent-elles maintenant juger et déstabiliser des Etats, voire des continents entiers par de simples communiqués volontairement alarmistes?
Comment peuvent-elles précipiter ainsi au chômage des millions de familles simplement parce que les actionnaires des entreprises ne peuvent plus prendre de décision sans les consulter?
Sommes-nous tous devenus fous?