La Grèce s'apprête à donner sa réponse à la troïka ce lundi

Les chefs des trois partis de la coalition gouvernementale en Grèce se sont accordés sur une réduction des dépenses publiques de 1,5% du PIB en 2012 et vont donner une réponse à la proposition des créanciers internationaux du pays lundi à midi.
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Les chefs des trois partis de la coalition gouvernementale en Grèce se sont accordés sur une réduction des dépenses publiques de 1,5% du PIB en 2012 et vont donner une réponse à la proposition des créanciers internationaux du pays lundi à midi (10h00 GMT).

"Les dirigeants politiques devraient donner une réponse de principe demain après midi (à l'Union européenne)", a déclaré à la presse Panos Beglitis, porte-parole du Parti socialiste grec (Pasok), dimanche. Ils discuteront ensuite du plan de la troïka (Fonds monétaire international, Commission européenne et Banque centrale européenne) lors d'une réunion présidée par le Premier ministre Lucas Papademos. "Il y aura une réunion des dirigeants politiques présidée par Papademos demain après-midi", a dit Beglitis.

Le chef du gouvernement a indiqué pour sa part que les différents responsables de la coalition gouvernementale se sont mis d'accord sur une réduction des dépenses publiques d'un montant équivalent à 1,5% du PIB cette année. Cela comprend des mesures de réduction des salaires et des charges sociales afin de rendre l'économie grecque plus compétitive, a-t-il ajouté. Il a également confirmé la réunion des chefs des partis de la coalition lundi pour conclure les négociations sur le second plan d'aide de 130 milliards d'euros qui doit être mis en oeuvre d'ici la mi-mars pour éviter une faillite des comptes publics.Les créanciers de la Grèce avaient demandé une réduction des dépenses d'une valeur d'un pour cent du PIB, soit un peu plus de deux milliards d'euros, pour 2012.

Les négociations sur la restructuration de la dette grecque détenue par le secteur privé progressent "relativement bien", a déclaré de son côté le ministre français de l'Economie et des Finances, dimanche. "Je pense qu'on avance relativement bien sur la partie de l'implication du secteur privé qui doit être faite sur une base volontaire", a précisé François Baroin dans le cadre du "Grand Rendez-Vous" Europe 1-Le Parisien-i>Télé.

"Nous souhaitons ne pas nous éloigner du niveau auquel on doit faire bouger la dette grecque en 2020, c'est-à-dire autour de 120%", a expliqué le ministre français. Et "c'est parce qu'on ne s'éloigne pas de ces objectifs que les discussions sont difficiles", a-t-il souligné. "De toute façon, c'est au plus tard le 13 février", a poursuivi François Baroin. Le 13 février est la date-butoir posée par la zone euro pour le lancement de l'opération, qui doit ramener la dette grecque aux alentours de 120% du produit intérieur brut à l'horizon 2020 contre plus de 160% actuellement.

Le secteur privé devrait accepter une décote de l'ordre de 70% de ses obligations dans le cadre du programme d'échange de la dette grecque. Cette mesure permettra de faire baisser de 100 milliards d'euros l'endettement de la Grèce.

En échange d'un prêt d'au moins 130 milliards d'euros d'ici 2015, la troïka des créanciers institutionnels exige de nouvelles réformes structurelles et de nouvelles réformes d'austérité pour assainir ses comptes publics. La troïka réclame notamment un abaissement des salaires dans les entreprises et des retraites complémentaires, mesures qui rencontrent de nombreuses résistances syndicales et politiques.

En l'absence d'un accord, la Grèce est menacée d'un défaut de paiement dès le 20 mars, date à laquelle arrivent à échéance 14,5 milliards d'euros d'obligations.

Commentaires 29
à écrit le 06/02/2012 à 16:43
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Qu'ils sortent de l'euro ou que nous payons leur dette.A quoi bon suplicier un peuple ! Que reste-t-il à pressurer en Grèce ? Devront-ils se prostituer , vendre leur sang, leurs organes ? Ils étaient corrompus.Mais il faut être plusieur pour cela.Qui...

à écrit le 06/02/2012 à 14:47
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Demain on poura dire que c'était hier et demain peut-être.

à écrit le 06/02/2012 à 13:55
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J'espère qu'ils auront le courage de dire "non" a la troïka, mafia financière dont le seul but est de piller et voler les honnêtes gens... quand la révolution se mettra en marche, beaucoup de nos élus, censés nous protéger et garantir notre indépenda...

à écrit le 06/02/2012 à 13:45
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le gouvernement Grec n a pas de c.......s, il suffirait de faire bloquer les avoirs des armateurs Grecs en Suisse et il y en a ....tellement assez ..pour régler leurs problèmes....

à écrit le 06/02/2012 à 13:02
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Chers amis grecs mettez-vous en défaut de paiement!! cela ne sert plus à rien et votre modèle économique n'et pas fait pour l'euro mark votre monnaie va dévaluer, les IDE vont augmenter et les touristesvont affluer. faites comme l'argentine et ne...

le 06/02/2012 à 13:41
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Effectivement parce ça tourne au massacre.

à écrit le 06/02/2012 à 12:44
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Tu veux ou tu veux pas ? Si tu veux pas , va te faire voir chez les turcs ... 400 ans d'expérience !

à écrit le 06/02/2012 à 12:17
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moi je reste fondamentalement optimiste

le 06/02/2012 à 18:37
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Optimiste comme Costa, Concordia

à écrit le 06/02/2012 à 10:22
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En 1797 la France ne remboursa que le "TIERS CONSOLIDE" Le pouvoir grec peut recourir au VINGTIEME CONSOLIDE et personne ne partira en guerre. Lassés de l'outrecuidance des banquiers, les rois les chassaient les poches vides ou les pendaient. Leurs ...

à écrit le 06/02/2012 à 9:58
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La Grèce est déjà en défaut, M6 fait la campagne électorale de Nicolas !

le 06/02/2012 à 11:08
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M6 a simplement montrée les effets d'une sortie de l'euro et par la même les incohérences du programme du FN.

à écrit le 06/02/2012 à 9:57
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Le" La partie de l'implication du secteur prive qui doit etre fait sur une base volontaire ." de Baroin me fait penser au fameux titre du Canard" Staviski s'est suicide d'une balle dans la tete qui lui a ete tire a bout portant."

à écrit le 06/02/2012 à 9:29
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Parler ne fait pas cuire le riz

le 06/02/2012 à 10:15
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ni le poulet

le 06/02/2012 à 12:07
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Ni le homar.

à écrit le 06/02/2012 à 9:13
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Ou la la nous tremblons tous dans notre fauteuil :-))))))) Les sueurs !! Quel magnifique SHOW cette mise en scène est pitoyable comme M6 capital hier avec un taux de change de 1 E= 1F pour bien nous endoctrinés (le total délire) ça voudrait dire que ...

le 06/02/2012 à 11:28
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C'est pas le taux Eur/Fr qui compte, c'est le taux de notre monnaie par rapport aux monnaies etrangères qui est important. On peut lui donner le nom qu'on veut et la parité qu on veut. On peut l'appeler radis et dire que 1Eur vaut 1000 radis votre Sm...

à écrit le 06/02/2012 à 8:07
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La Grèce ne pourra pas rembourser sa dette et comme elle est incapable de faire des réformes structurelles de faire rentrer l impôt, d éviter la fuite des capitaux, il faut arrêter de nous endetter pour un échec certain

le 06/02/2012 à 10:24
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Comment éviter la fuite des capitaux quand le Traité Européen vous interdit d'entraver leur libre circulation ?

à écrit le 06/02/2012 à 8:07
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Bon, et si nous revenions à nos monnaies respectives?

le 06/02/2012 à 9:33
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Pour ça il il faut voter Marine

le 06/02/2012 à 10:23
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Il n'y a pas qu'elle qui propose la sortie de l'Euro. Et même s'il n'y avait qu'elle, je ne voterais pas pour elle.

à écrit le 06/02/2012 à 7:11
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Comment flinguer un pays entier par l'esclavage de la dette.. Jusqu'ou nos techno-oligarques peuvent-ils aller? Après tout, ce n'est que du fric numérique, créé au clavier! 500 milliards d'Euros sur 3 ans pour les banques, voici 2 mois - sans compter...

à écrit le 06/02/2012 à 6:36
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En deux ans la Grèce a reçu des européens 400 milliards c'est à dire deux fois le PIB! Je crois que ce choix, qui consiste à continuer à verser dans un tonneau sans fond tout en ponctionnant les citoyens, retenu par des décideurs incompétents, devrai...

le 06/02/2012 à 10:21
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Ce n'est pas la Grèce qui bénéficie des aides de la Troïka mais ses créanciers. Comme le dit Xavier-Marc, le secteur financier est toujours gagnant : privatisation des profits, socialisation des pertes.

à écrit le 06/02/2012 à 5:41
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Les grecs nous prennent pour des imbéciles. Ils seront incapables de réduire davantage les dépenses publiques. Ceux qui le croient sont tout au mieux des fervents supporters d'un système qui ne marche pas, l'Euro, au pire, des imbéciles !

à écrit le 05/02/2012 à 23:20
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Une dette de 120%/PIB c'est beaucoup trop, c'est du surendettement, il semble que tout cela ne soit juste qu'un tour de passe-passe, on réduit la dette temporairement de la Grèce pour la réaugmenter fortement ensuite, finalement les créanciers ne per...

à écrit le 05/02/2012 à 22:31
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On devrait priver de nourriture le "très gros" ministre Grecque des finances tant qu'il n'y aura pas d'accord!

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