La Grèce commencera à échanger ses obligations d'ici au 8 mars

Outre l'approbation d'une version définitive des mesures d'austérités exigées par l'Europe et le FMI, Athènes a décidé samedi du calendrier d'échange de ses obligations d'Etat. L'opération pourrait être bouclée avant le 11 mars.
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Le gouvernement grec a approuvé samedi 18 février la version définitive des mesures d'austérité réclamées par l'Union européenne et le FMI pour débloquer un plan d'aide de 130 milliards d'euros. Le feu vert du gouvernement était une formalité après l'adoption, la semaine passée, d'une série de mesures visant à économiser 325 millions d'euros au moyen notamment de réductions de salaires, de traitements et de pensions de retraite.

Surtout, le gouvernement a au cours de la même réunion fixé au 8 mars, au plus tard,  la date d'ouverture de l'échange d'obligations souveraines grecques détenues par des créanciers privés, avec l'espoir de compléter l'opération avant le 11 mars, a précisé une source officielle. Cet échange se traduira par une décote de 70% de la valeur réelle des créances détenues par les investisseurs privés.

Les titres d'Etat acquis par la Banque centrale européenne (BCE) dans le cadre du programme de rachat d'actifs lancé en mai 2010 pour soutenir les marchés et faire en sorte que la politique monétaire puisse transmettre ses effets à l'économie ne sont pas concernés par cet échange. Pour se préserver de toute décote, la BCE et les banques centrales nationales ont entamé dès jeudi dernier l'échange de leurs titres, de façon à les démarquer de ceux détenus par les créanciers privés. Les obligations grecques obtenues en échange ont la même valeur faciale et sont de mêrme maturité. Quant à savoir quelle sera la contribution de la BCE comme des banques centrales à l'effort d'allègement de la dette grecque, cette question reste, pour l'heure, sans réponse.

Dernières initiatives avant la réunion de lundi

Le gouvernement grec espère que ces dernières  initiatives permettront l'adoption du plan de sauvetage par les pays membres de la zone euro lors de leur sommet à Bruxelles, lundi. "Les Grecs ont fait tout ce qu'ils pouvaient et nous sommes déterminés à tenir nos engagements", a déclaré le ministre de l'Ordre public, Christos Papoutsis.

Le Premier ministre Lucas Papadémos a regretté dans un communiqué de devoir se résoudre à une nouvelle baisse des retraites mais assuré que l'impact de cette mesure resterait limité car elle ne concerne que les pensions d'un montant supérieur à 1.300 euros. "Nous sommes tous d'accord pour dire que le soutien de l'activité économique est notre priorité", a-t-il ajouté, sans préciser quelles mesures il entend éventuellement prendre pour relancer la croissance.

Selon un sondage réalisé pour le journal Realnews de dimanche, 72,7% des Grecs souhaitent un maintien de la Grèce dans la zone euro, mais seulement la moitié d'entre eux pensent qu'elle va y parvenir.

Commentaire 1
à écrit le 20/02/2012 à 18:30
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Sans entrer dans les détails, mais tous ces atermoiements laissent à penser que les grecs retrouveront leur liberté de monnaie une fois les élection Françaises passées. Nous n'allons pas nous laisser duper par ces manoeuvres et faire nos choix selon ...

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