Le FMI rappelle aux pays donateurs leurs engagements vis à vis des Palestiniens

Le Fonds monétaire international (FMI) a appelé samedi les pays donateurs à respecter leurs promesses d'aide à l'autorité palestinienne dont l'économie est entrée dans une "phase difficile" et pourrait encore se détériorer.
Mahmoud Abbas devant l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe à Strasbourg (Reuters)

L'économie palestinienne est entrée dans "une phase difficile" avec une grave baisse de ses liquidités qui s'est encore accrue depuis l'an dernier en raison d'une baisse de l'aide des donateurs occidentaux et de pays du Golfe, et à cause de restrictions commerciales imposées par Israël, souligne un rapport du FMI. D'après ce rapport, destiné à une réunion de pays donateurs sur l'aide à l'autorité palestinienne à Bruxelles la semaine prochaine, l'aide des pays donateurs affiche pour l'instant un manque à gagner de 500 millions de dollars environ par rapport à ce qui avait été prévu pour cette année. Ce retard de l'aide combiné à "des recettes fiscales plus faibles qu'attendu en raison d'un ralentissement de l'économie", se traduit par des "arriérés de paiements accumulés de 500 millions de dollars au secteur privé et au fonds de retraite public", ajoute-t-il.

Le rapport note aussi "une nette augmentation des emprunts bancaires à environ 140 millions de dollars, ce qui augmente la dette du gouvernement au système bancaire à 1,1 milliard de dollars (11% du PIB). "Le budget prévisionnel 2012 poursuit la consolidation budgéraire amorcée en 2008, avec une nouvelle réduction du déficit budgétaire de 3 points de pourcentage du PIB. Il reste malgré tout un écart de financement substantiel d'un demi-milliard de dollars". L'autorité palestinienne dépend de l'aide des donateurs pour boucler son budget 2012 de 1,1 milliard de dollars, insiste le rapport.

Des efforts du gouvernement isralëlien

"Il y a peu de marge pour combler ce manque à gagner à travers plus d'arriérés de paiement ou d'emprunts bancaires, vu l'étendue de l'endettement existant auprès des banques et des entreprises. Des efforts concertés sont donc nécessaires entre l'Autorité palestinienne, le gouvernement israélien et les donateurs", poursuit le rapport. Il avertit que plus de manques de financements et de retards de versements "sont voués à limiter des dépenses essentielles", notamment les salaires de fonctionnaires et les dépenses liées aux programmes sociaux ou aux plans de retraites.

Cela pourrait aussi mettre en danger les efforts d'ajustement budgétaire de l'autorité palestinienne, en augmentant fortement les coûts de financement et les intérêts versés par l'autorité au secteur privé, conclut-il.

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