Les signes du ralentissement de l'économie de la Chine se multiplient

Les bénéfices nets des entreprises chinoises sur la période janvier-février enregistrent une baisse, de 5,2% sur un an, pour la première fois depuis 2009, un chiffre qui vient confirmer un net ralentissement de l'activité de "l'atelier du monde".
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La croissance de l'économie de la Chine ralentit. Un nouveau chiffre est venu confirmer la tendance, celui des bénéfices des entreprises industrielles chinoises, qui enregistrent pour la première fois depuis 2009 une baisse. Une contre-perfomance qui vient après le ralentissement du rythme des exportations, qui s'est traduit en février par un déficit commercial de l'ordre de 23,6 milliards d'euros, le plus important de ces 22 dernières années, et une activité manufacturière retombée en mars à son plus bas niveau depuis quatre mois.

Le secteur de l'énergie le plus touché
Selon les statistiques officielles, le bénéfice net cumulé de ces entreprises sur janvier et février s'est élevé à 606 milliards de yuan (72 milliards d'euros), soit une baisse de 5,2% , comparé à ces deux mêmes mois de 2011, qui avaient eux enregistré un bond de plus de 34% par rapport à 2010. Parmi les 41 sociétés analysées, 23 annoncent une hausse de leur bénéfices, 14 une baisse, 1 est tombée en faillite. Les entreprises du secteur de l'énergie, pétrole, notamment le raffinage, charbon, nucléaire, sont les plus touchées. Le Bureau national des statistiques n'a pas donné de chiffres sur janvier seul, en raison du long week-end de célébration du Nouvel An chinois, durant lequel l'activité est pratiquement au point mort.

Baisse des prix dans l'immobilier
Un autre secteur, l'immobilier, manifeste aussi des signes de ralentissement, avec sur janvier-février, une chute du nombre des transactions de 25%, et des prix qui ont reculé en février par rapport à janvier dans 45 des 70 plus grandes villes du pays, qui composent l'indice de référence des prix officiel. Les mesures prises par le gouvernement : hausse des taux d'intérêt, limitation des achats immobiliers... ont porté leurs fruits.
Les perspectives s'annoncent-elles pour autant sombres ? « Malgré certains signes inquiétants, le gouvernement gère le ralentissement, tout comme la Banque Centrale qui a baissé les ratios des réserves obligatoires », assure Arnaud Raimon, directeur chez la société de gestino Aliénor Capital. Ce qui devrait se traduire par un assouplissement de la politique monétaire via une baisse des taux d'intérêt.

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