Présidentielle : pour les Etats-Unis, le soldat France doit rester dans l'OTAN

Après la décision française de rejoindre le commandement intégré de l'Otan, la directrice des affaires européennes au Conseil national de sécurité des Etats-Unis a indiqué que même en cas de changement de gouvernement "la nouvelle équipe (au pouvoir) respecterait cet engagement parce qu'il a été autant dans l'intérêt de la France que dans celui de l'Alliance".
Copyright Reuters

Les Etats-Unis sont confiants dans l'engagement de la France dans l'Otan peu importe le candidat qui sortira vainqueur du deuxième tour de la présidentielle le 6 mai, ont indiqué jeudi des responsables américains. "La France a fait le choix de réintégrer pleinement l'Otan sous la présidence de Nicolas Sarkozy", a noté Elizabeth Sherwood-Randall, directrice des affaires européennes au Conseil national de sécurité des Etats-Unis, en référence à la décision française de rejoindre le commandement intégré de l'Otan. "Nous en déduisons que s'il venait à y avoir un changement de gouvernement en France, la nouvelle équipe (au pouvoir) respecterait cet engagement parce qu'il a été autant dans l'intérêt de la France que dans celui de l'Alliance", a-t-elle ajouté.

François Hollande souhaite un retour des troupes d'Afghanistan avant la fin de l'année

Le candidat socialiste François Hollande, sorti vainqueur du premier tour de la présidentielle le 22 avril, a déclaré que s'il était élu, il ne s'agirait pas de "sortir" du commandement intégré de l'Otan, mais de "reposer les conditions", en termes de "respect de notre indépendance et de participation à des décisions". Il a également promis, sauf "impossibilité matérielle", de retirer toutes les troupes françaises d'Afghanistan d'ici fin 2012, soit un an avant que ce que son rival et président sortant Nicolas Sarkozy a prévu.

L'Otan dispose actuellement de 130.000 forces sous commandement américain dans le pays, dont 3.300 françaises, et a pour objectif de transférer la totalité de la responsabilité de la sécurité aux autorités afghanes d'ici fin 2014. Une victoire de François Hollande interviendrait quelques semaines avant des négociations prévues à ce sujet lors du sommet de l'Otan à Chicago les 20 et 21 mai.

"Evidemment, le président Sarkozy a été un soutien extraordinaire de l'Otan et un partenaire proche sur des dossiers comme la Libye (...) et nous sommes certains de conserver cet élan à l'avenir", a expliqué Ben Rhodes, conseiller adjoint de sécurité nationale du président américain Barack Obama. Pour lui, la France "a été l'un de nos plus proches alliés dans le monde tout au long de l'histoire américaine et cela va, je pense, continuer, quel que soit le prochain président".

Commentaires 2
à écrit le 27/04/2012 à 11:03
Signaler
Le sujet passe peut-être inaperçu dans la campagne, mais c'est un enjeu majeur pour la position de la France sur l'échiquier international. Si la question de la sortie de l'OTAN était posée aux Français dans un référendum, quel serait le résultat? J'...

à écrit le 27/04/2012 à 10:01
Signaler
Belles paroles... mais je me demande ce que le quidam américain en pense réellement. Pour le peu que j'ai pu lire, beaucoup d'entre eux gardent un sentiment très négatif de la France et des français pour le refus de s'engager en Irak. Quoiqu'il en so...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.