Le Japon va s'associer avec le Kazakhstan pour la production de terres rares

Le Japon devrait conclure le mois prochain un accord de partenariat avec le Kazakhstan pour la production de terres rares, un groupe de 17 métaux. Tokyo souhaite réduire sa dépendance vis-à-vis des ressources métalliques provenant de Chine.
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Le Japon devrait conclure le mois prochain un accord de partenariat avec le Kazakhstan pour la production de terres rares, un projet destiné à réduire sa dépendance vis-à-vis des ressources métalliques provenant de Chine, a rapporté dimanche le journal Asahi Shimbun. L'accord pourrait être signé début mai au Kazakhstan lors d'une visite du ministre nippon du Commerce et de l'Industrie, Yukio Edano, qui doit notamment s'entretenir avec le président Noursoultan Nazarbaïev.

Un groupe de 17 métaux...

Selon le quotidien, les deux pays construiraient une usine dans le nord du Kazakhstan pour produire du dysprosium, un métal entrant dans la fabrication de moteurs pour véhicules hybrides et électriques. Les entreprises japonaises Sumitomo Corp., Japan Oil, Gas and Metals National Corporation and Shin-Etsu Chemical Co. Ltd. seraient associées à ce projet. Très convoitées, les terres rares sont un groupe de 17 métaux dont le lanthane, l'yttrium et le néodyme, indispensables à la fabrication des voitures électriques, des éoliennes, des écrans plats, des disques durs d'ordinateurs ou encore des lecteurs MP3.

... dont 95% sont extraits de Chine

Environ 95% de ces métaux sont extraits en Chine. Le pays a réduit ses quotas d'exportation l'an dernier pour maintenir les prix et forcer les entreprises à s'établir sur son territoire, mais il ne détient que 37% des réserves prouvées sur la planète. Le Japon cherche à diversifier son approvisionnement qui provient de Chine pour plus de 90% et pousse les entreprises de l'archipel à réduire l'utilisation de terres rares. 

Tokyo échaudé par l'arrêt des exportations chinoises

Tokyo a été échaudé par l'arrêt des exportations de terres rares chinoises vers l'archipel en pleine crise diplomatique entre les deux pays au mois de septembre 2010. A moyen et long terme, le gouvernement nippon espère une réduction de 10.000 tonnes de la consommation annuelle de terres rares au Japon, soit une baisse d'un tiers de l'utilisation de ces éléments. Plusieurs groupes nippons, dont le conglomérat industriel Hitachi et le constructeur automobile Toyota, mènent des recherches pour produire des moteurs sans terres rares.

 

Commentaires 2
à écrit le 29/04/2012 à 14:26
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Tout cela ne durera pas. On les trouve a l etat naturel mais on peux egalement les créer. Il faut pour cela des usines assez complexes mais les techniques sont maitrisés. Les USA n ont pas ce probleme par exemple... Tout est une question de volonté p...

à écrit le 29/04/2012 à 11:36
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La recherche d'un monopole par la Chine a fini par faire réagir. Tant mieux mais c'est trop tard. Elle détient un monopole et va pouvoir grimper un barreau supplémentaire sur l'échelle de la valeur (sur l'extraction grâce au transfert techno). La que...

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