Au Mexique, les dirigeants des pays riches et émergents, qui s'étaient donné rendez-vous les 18 et 19 juin pour le G20, ont discuté Syrie, Malouines, ou encore relations sino-américaines. Mais la crise européenne est resté le sujet principal de discussions qui ont mené à des déclarations d'intention largement prévisibles. Des déclarations communes dont François Hollande s'est d'ailleurs félicité : "Si je veux résumer ce G20, les objectifs les plus importants à mes yeux ont été atteints. Toutes les réponses ne sont pas fournies et nous sommes parfois loin du compte, mais sur la croissance, sur le commerce, sur la volonté de politiques innovantes en matière d'emploi, et sur une conception de la solidarité, il y a eu des avancées", a-t-il déclaré, ajoutant que "la plus importante à (ses) yeux (était) le consensus sur la croissance".
Pas de protectionnisme jusqu'en 2014
Le prolongement de l'accord des pays du G20 de prolonger la période durant laquelle les membres s'interdisent - en théorie- toute mesure protectionniste constitue l'avancée la plus concrète. Un accord d'ailleurs passé après une "longue et même vive" discussion, selon François Hollande, qui y voit "un signal important pour la croissance". Le président français s'est, par ailleurs, félicité que les membres du G20 se soient mis d'accord pour "renforcer la stabilité financière". "La régulation de la finance, même si elle est encore trop lente à mes yeux, a progressé à l'occasion de ce G20", a-t-il affirmé.
Autre objectif rempli, selon lui: "le commerce". "Il y avait un risque que le protectionnisme soit une des réponses, pour un certain nombre d'Etats, aux ralentissement de la croissance et aux difficultés de l'emploi". Enfin, l'emploi, plus particulièrement celui des jeunes, "se retrouve aussi dans le communiqué final", s'est-il également félicité.
Le thème de la croissance imposé
A l'issue de ce G20, le président français a estimé qu'il n'y aurait désormais "pas de réunion internationale ou de réunion européenne qui ne (mette) ce thème de la croissance au coeur de ses décisions". Et exprimé sa "confiance" que le prochain Conseil européen de Bruxelles, les 28 et 29 juin, puisse trouver "des possibilités d'accord" sur "la croissance, sur l'Union bancaire, sur la perspective de faire que la solidarité et la responsabilité budgétaire soient liées.
Le FMI, le grand gagnant
Autre avancée significative : les promesses de contribution au Fonds monétaire international ont grimpé à 456 milliards de dollars. La Chine a accepté de contribuer à hauteur de 43 milliards de dollars, la Russie, le Brésil et l'Inde pour chacun 10 milliards de dollars et l'Afrique du Sud pour 2 millards de dollars. Cela "double presque notre capacité de prêts", s'est félicitée la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, dont l'institution sort renforcée de ce septième sommet du G20. La Russie doit prendre ensuite la présidence du G20, avec un sommet programmé les 5 et 6 septembre 2013 à Saint-Pétersbourg. Le président français, ainsi que les autres dirigeants participant à la Conférence sur le développement durable, devaient s'envoler mardi en fin d'après-midi, heure de Los Cabos, à destination de Rio de Janeiro pour participer au sommet.
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