Mitt Romney choisit Paul Ryan comme colistier

Le candidat républicain à la présidence des Etats-Unis formera un ticket avec ce représentant de 42 ans conservateur et spécialiste de l'économie. Signe que ce dernier thème devrait être au coeur de la campagne.
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 A deux semaines de la convention républicaine de Tampa, en Floride, qui doit faire de lui le candidat du parti pour les élections présidentielles du 6 novembre prochain, Mitt Romney a mis fin au suspense. Il a choisi Paul Ryan, 42 ans, représentant du Wisconsin, comme colistier. Le ticket Mitt Romney - Paul Ryan s'opposera donc à la paire élue en 2008, Barack Obama - Joe Biden.


Fin des spéculations


Depuis plusieurs semaines, les spéculations allaient bon train pour savoir qui allait être le candidat à la vice-présidence. Si le poste est surtout honorifique, il peut être crucial puisque, en cas de décès ou d'empêchement, c'est le vice-président qui achève le mandat. Surtout, ce « deuxième homme » a une fonction électorale, il permet de capter une partie de l'opinion pas forcément convaincu a priori par le candidat à la présidence.


Assurer ses arrières


Mitt Romney, en difficulté dans les sondages, pouvait alors choisir un homme du centre afin de capter les électorats indécis de plusieurs Etats clés lors de la campagne. Il a en réalité préféré assurer ses arrières en nommant un conservateur qui rassurera l'aile droite du parti républicain. 


Vieux routier


Paul Ryan est un vieux routier de la politique américaine, malgré son âge. Il est entré en 1998 à la chambre des représentants et est résenté par Mitt Romney comme un "leader intellectuel du parti".  Sa spécialité, c'est l'économie : membre de la commission des Finances de la chambre, il avait proposé en avril un contre-projet de budget pour s'opposer à celui de l'administration Obama et baptisé "le chemin vers le renouveau". Un projet qui visait à rétablir des finances publiques saines par des coupes drastiques dans les dépenses et qui reprenait les grandes lignes d'un premier plan de ce genre qui avait été adoptée par la chambre en 2010 avant d'échouer devant le Sénat. Dans son premier discours ce samedi, il a promis de "restaurer la grandeur" des Etats-Unis. 


L'économie au c?ur de la campagne


Catholique et grand admirateur de l'écrivain libéral Ayn Rand, il a également lutté contre les projets démocrates d'assurance maladie. Sa candidature était soutenue par les conservateurs républicains et le très libéral Wall Street Journal. Pour Mitt Romney, qui se lance dans les prochains jours dans une campagne en bus en Virginie, Caroline du Nord, Floride et Ohio, il s'agit de faire les pleins des voix à droite tout en s'assurant un atout dans le domaine de l'économie, le point faible de Barack Obama qui n'a pas su véritablement faire sortir les Etats-Unis de la stagnation dans ce domaine.Dès samedi, l'équipe du président sortant a prévenu : Paul Ryan défend une "vision radicale et mauvaise" de l'économie qui, si elle était mise en oeuvre conduirait à "répéter des erreurs catastrophiques". 

Commentaires 5
à écrit le 13/08/2012 à 1:28
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McCain etait politiquement correct et tiede il fallait un candidat Vp avec une vraie ideologie de droite

à écrit le 12/08/2012 à 21:32
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Paul Ryan est l'héritier direct de feu Jack Kemp (années Reaganomics, supply-side et Chicago school , conservatisme sociétal)........................ Aura-t-il plus de puissance pour booster la candidature de Romney que Kemp n'en a eue pour porter c...

à écrit le 12/08/2012 à 13:58
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Enfin un politicien intelligent competent volontaire dans la lignee des Reagan Thatcher.Les US en ont grand besoin.

à écrit le 12/08/2012 à 10:27
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En route vers le libéralisme débridé ou suivant John Gale vers moins de socialisme aux USA.

à écrit le 11/08/2012 à 18:23
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qui se ressemble s,assemble

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