Affaire Armstrong : un équipementier réclame 2 millions de dollars pour dommage collatéral

Il n'y a pas de petits profits. Excédé par l'affaire Armstrong, l'équipementier Skins réclame 2 millions de dollars à l'Union cycliste internationale, malgré son absence de lien avec le cycliste américain pour préjudice d'image.
Patrick McQuaid, le controversé patron de l'UCI - Copyright Reuters

 Certains sont prêts à faire feu de tout bois. Dans l'affaire Armstrong, on connaissait l'aspect sportif : le champion déchu s'est fait retirer ses titres. On connaissait l'aspect financier : la question de savoir si l'américain doit rembourser ses gains à ses sponsors est en effet brulante. Il y a désormais l'extra-sportif extra-affaire. Skins, un équipementier australien qui n'a aucun lien avec Lance Armstrong exige 2 millions de dollars de préjudice d'image lié à l'affaire à l'Union cycliste internationale (UCI).

Une "solution négociée"

Dans un courrier daté du 2 novembre et adressé à l'UCI et publié sur son site internet, l'équipementier s'explique : "Il s'avère que la manière dont l'UCI, Henricus Verbruggen et Patrick McQuaid ont organisé la lutte antidopage, communiqué en la matière puis géré le cas Lance Armstrong est la cause principale de la perte totale de confiance du public dans le cyclisme professionnel, ce dont Skins fait les frais, comme tout sponsor et équipementier". Pour l'heure, l'équipementier n'évoque pas de poursuite en justice, et dit privilégier une "solution négociée".

Une "culture du déni" à l'UCI

L'entreprise argue notamment avoir investi considérablement "en recherche et développement", convaincue que "le cyclisme professionnel avait fait l'objet de réformes fondamentales permettant de circonscrire le dopage et de minimiser les risques de scandales auxquels la marque de tout sponsor pourrait être associée." Evoquant "une culture du déni" quant au dopage au sein de l'UCI, l'équipementier, partenaire de la Fédération australienne, de l'équipe Rabobank, de la Fédération américaine, néo-zélandaise ou de l'équipe Europcar, a appelé à un changement à la tête de l'institution qui a été dirigée "ces 22 dernières années par deux hommes".

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