
"Il n'y a pas eu de décision à ce jour" concernant une éventuelle prorogation du prêt de 2,5 milliards d'euros accordé à Chypre par la Russie, affirmait une source gouvernementale russe lundi 18 mars. Les Russes hésitent, et veulent probablement surtout des contreparties à une telle aide financière pour participer à la recapitalisation des banques chypriotes.
En 2011, Chypre avait effectivement bénéficié d'un premier prêt russe de 2,5 milliards d'euros au taux de 4,5% annuel. Le pays espère aujourd'hui repousser son remboursement, qui doit débuter en 2016. En outre, le 5 juillet 2012, Chypre a déposé une deuxième demande, d'un montant de 5 milliards d'euros. La Russie ne s'est pas encore officiellement prononcée sur ce point. A présent, face au ministre des Finances de Chypre - qui était d'ailleurs à Moscou à ce sujet depuis mardi soir et toute la journée de mercredi - les négociateurs russes pourraient bien être en train d'essayer d'obtenir des garanties sur trois points.
Poutine veut une liste des exilés fiscaux
D'une part, il faut savoir que selon les estimations, entre 25 et 50% des dépôts bancaires de Chypre sont d'origine russe. Selon l'agence de notation Moody's, les entreprises et les banques russes auraient 31 milliards de dollars (soit 24 milliards d'euros) sur des comptes chypriotes. Ce sont surtout des particuliers très riches (oligarques ou non) qui choisissent d'orienter leur épargne vers les banques chypriotes, car ils échappent ainsi à l'imposition en Russie et ont davantage confiance en le système bancaire chypriote que russe. "Les russes n'ont pas vraiment confiance en la souplesse de leur propre système financier" explique Philippe Migault, directeur de Recherches à l'IRIS. Mais comme cette évasion fiscale représente un manque à gagner considérable pour l'Etat russe, Vladimir Poutine a appelé à mettre fin à la fuite des capitaux russes(l' "offshorisation"), comme il l'a expliqué lors d'un discours adressé à la nation russe en décembre 2012. "Il semble qu'une véritable offensive soit engagée contre l'immoralité en matière économique et financière" notait à l'époque le chercheur Philippe Migault. Pour cela, il a besoin de savoir qui détient un compte à Chypre. Fin 2012, l'île méditerranéenne avait refusé de fournir une liste de détenteurs russes de comptes bancaires sur son sol. Aujourd'hui, la Russie revient en position de force, Chypre ayant besoin d'argent frais pour sortir de l'asphyxie financière. L'obtention de cette fameuse liste pourrait donc s'avérer être l'un des points de négociation entre russes et chypriotes.
Pouvoir exploiter des gisements gaziers au large de Chypre
Autre espérance de la part des russes : se voir attribué l'exploitation de lots gaziers au large de Chypre. Cette demande n'est pas nouvelle. L'an dernier, Gazprombank avait participé à un appel d'offres pour l'exploitation de ces ressources en hydrocarbures off shore de Chypre. Mais ne les avait pas obtenues. "La Russie a des visées énergétiques sur Chypre et sur la Grèce, ces deux pays en faillite" explique Alexandra Latsa, analyste et chroniqueur pour l'agence RIA-Novosti, installé à Moscou.
>> Chypre voit une lueur au bout du tunnel, ses réserves de gaz naturel
Enfin dernière demande probable de la part des Russes : se voir réserver la possibilité de disposer d'un port afin d'ouvrir une base militaire sur l'île, dans le but de servir des intérêts géopolitiques. Visiblement, la Russie espère renforcer sa présence dans cette partie de la Méditerranée, dont l'équilibre géopolitique évolue au vu des événements en Lybie puis en Syrie. En effet, il est possible que la Russie soit contrainte d'abandonner sa base navale de Tartous (en Syrie) et pourrait voir, selon des sources diplomatiques, une alternative intéressante en Chypre.
C'est encore plus surprenant qu'on pense laisser s'établir une base militaire russe dans ce qui est toujours un très important centre de surveillance du moyen Orient géré par les anglais et les américains! Chypre est le siège d'un des plus gros radar de surveillance militaire au monde.
L'Europe se couvre de ridicule dans ces négociations et semble prête à renflouer sans aucune contre partie autre que financière, quelle incompétence incroyable !
"En contrepoint à ce climat économique morose, le potentiel gazier de la ZEE de Chypre pourrait, à moyen terme, bénéficier à l?économie du pays, et fait l?objet depuis septembre 2011 d?une campagne d?exploration menée par la société américaine Noble Energy. Les premières estimations indiquent l?existence possible d?un réservoir de gaz naturel équivalent entre 150 et 200 années de consommation de Chypre et à la moitié des importations annuelles de l?UE. Cette campagne d?exploration chypriote est entrée après mai 2012 dans une deuxième phase, avec un nouvel appel d?offres auquel a notamment soumissionné Total, qui s?est vu attribuer le bloc gazier numéro 11, et avec lequel des négociations ont été engagées pour le bloc numéro 1."
"Par ailleurs, la signature par Nicosie avec les Etats voisins d?accords portant délimitation de la Z.E.E. chypriote en vue de l?exploitation d?éventuelles richesses pétrolières et gazières, puis le lancement en septembre 2011 de l?exploration du gaz, provoquent des tensions entre les autorités chypriotes et turques. Après avoir, dans un premier temps, menacé d?empêcher par la force les activités chypriotes, Ankara a signé un accord de délimitation d?une ZEE avec la « république turque de Chypre nord », avec l?objectif de permettre aux chypriote-turcs de lancer à leur tour des projets d?exploration."
en lieu et place, on veut prendre trois francs six sous sur les comptes en banque...... et laisser le terrain de jeu à Poutine... ahurissant .....
l'europe est à la dérive sur le plan géostratégique.............. et géopolitique....
celà relève de l'incompétence totale de ses dirigeants.......
Reste que Chypre est un paradis fiscal ... surtout pour la Russie. Et, que le gouvernement chyprien "demande" la permission et/ou aide de la Russie pour trouver une solution est indigeste.
Dans ce cas-là, s Chypre veut "jouer" devra se positionner : ou elle se rapproche de l'Europe ou de la Russie. Mais, "jouer" sur les 2 fronts n'est pas sain !
racontent des belles histoires de fée. Bonne nuit! faites de beaux rêves.
J'ai mieux vécu pendant 50 ans avec le Franç que pendant les 12 dernières années avec la monnaie de singe!.
Tout le monde fait le même constat aujourd'hui, l'euro et l'Europe sont morts, pour ne pas dire, ils étaient morts nés!.
Chômage de masse, paupérisation pour une grande partie de la population, perte de notre souveraineté, économie en berne, culture du peuple foulée des deux pieds, ect......