Le premier président égyptien démocratiquement élu, Mohamed Morsi, a été renversé par l'armée mercredi soir. Il est actuellement retenu au ministère de la Défense. Plusieurs membres de son équipe sont également détenus dans un bâtiment militaire.
Mercredi 3 juillet, l'armée a suspendu la constitution. Le président du Conseil constitutionnel, Adly Mansour; a été nommé président par intérim en attendant l'organisation de prochaines élections, dont la date n'a pas encore été définie. Un coup d'Etat qui suscite l'inquiétude des Etats-Unis et de l'Union européenne.
Paris réclame la "paix civile"
Barack Obama s'est dit "profondément inquiet", appelant à l'élection rapide d'un nouveau gouvernement civil. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a jugé "préoccupante" l'intervention de l'armée. Paris a "pris acte" de la tenue de futures élections. Le gouvernement français a appelé les militaires à maintenir "la paix civile". De son côté, le roi Abdallah d'Arabie saoudite a été le premier dirigeant étranger à féliciter Adly Mansour.
Dès l'annonce de son éviction, le chef d'Etat déchu des Frères Musulmans, s'est redéclaré "président élu d'Egypte" dans une vidéo, faisant craindre de nouvelles violences à l'issue d'une année de présidence marquée par des crises meurtrières.
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