L'ex-Goldman Sachs Jim O’Neill, aka "M. BRIC", engagé par un think tank européen

L'ancienne "star" de Goldman Sachs rejoint l'équipe de chercheurs du cercle de réflexion Bruegel. Un nouveau départ pour cet économiste, renommé mondialement, après sa démission de la banque américaine en février dernier.
Parti de Goldman Sach en février dernier, Jim O'Neill rejoint l'équipe de chercheur du think tank européen Bruegel

La dernière fois que l'on avait entendu de lui, cela avait fait grand bruit. En février 2013, Jim O'Neill claquait la porte de Goldman Sachs après un bras de fer perdu concernant le mode de rémunération de ses équipes dans la branche de la gestion d'actifs.

Après plusieurs mois d'une relative discrétion, cet économiste de renom a rejoint lundi 10 septembre l'équipe de recherche du think thank Bruegel en tant que chercheur non permanent, après avoir été membre du conseil d'administration depuis sa création au milieu des années 2000. Présidé par Jean-Claude Trichet, ce cercle de réflexion européen est chargé d'examiner les problématiques économiques et monétaires au niveau international. Jim O'Neill s'attèlera lui plus spécifiquement aux questions de macro-économie et des conséquences du commerce international sur l'Europe, entre autres réjouissances.

De Jim O'Neil à "M. Bric"

Des thématiques qui devraient inspirer ce britannique de 56 ans, né à Manchester et passé par l'Université de Surrey, qui est devenu l'une des "stars" de Goldman Sachs en inventant en 2001 le célèbre acronyme BRIC (devenu en 2011 BRICS avec l'ajout de l'Afrique du Sud). Une expression passée depuis dans le langage courant, ce qui lui vaut d'être présente aussi bien dans les milieux d'affaires que dans les livres d'histoire-géographie. D'où ce surnom de "M. Bric" qui le suit aujourd'hui partout.

A cette époque, celui qui est l'économiste en chef de la banque américaine désigne alors le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine comme les pays émergents qui vont avoir la plus forte croissance dans les années à venir et s'imposer comme de futurs grands sur la scène internationale. Si ce concept a été critiqué et remis en question à de nombreuses reprises, depuis sa création jusqu'à plus récemment, la montée en puissance de ces pays lors des dix dernières années ont amené de nombreux analystes et économistes à reconnaitre que Jim O'Neill, ne s'était pas trompé.

Une fulgurante ascension jusqu'à sa démission

Cette reconnaissance mondiale et par ses pairs va mettre sa carrière sur orbite au sein de Goldman Sachs. En 2006, il est nommé conseiller Europe du mastodonte bancaire. Quatre ans plus tard, il devient directeur de la gestion d'actifs. Cette branche de l'établissement américain a souffert avec la crise et Goldman Sachs compte sur son aura pour rassurer les investisseurs et redorer l'image de la banque d'affaires désormais associée aux errements de la finance et aux rémunérations plantureuses de ses traders.

Pourtant, c'est notamment un désaccord sur la question salariale qui mettra fin à ses activités au sein de Goldman Sachs. Jim O'Neill souhaitait que les émoluments des salariés de son équipe soient corrélées en partie à leurs performances, afin de les aligner sur celles des traders de la banque d'affaires. Peine perdue. Après 18 années au sein de Goldman Sachs, Jim O'Neill ne cache pas son exaspération et démissionne. "C'est la fin d'une ère", écrit le Financial Times le lendemain de l'annonce. Ou peut-être le début d'une nouvelle pour "M. Bric".

Commentaire 1
à écrit le 10/09/2013 à 18:39
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un de plus infiltré dans les cercles de décisions européens..... la crise est loin d'être finie.......

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